L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest : cadres politiques et options techniques pour l’action

Type Journal Article - Action Concertee Incitative
Title L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest : cadres politiques et options techniques pour l’action
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2008
Page numbers 9-36
URL https://www.researchgate.net/profile/Sandrine_Dury/publication/46765910_La_lutte_contre_l'insecurite​_alimentaire_au_Mali_Dispositifs_discours_representations_et_mises_en_scene/links/00b495211d4c9f0bb9​000000.pdf
Abstract
L’insécurité alimentaire n’est pas un phénomène émergent, ni aléatoire, ni prédéterminé.
Elle ne traduit pas nécessairement non plus une situation de crise. Même si elle varie dans l’espace
et dans le temps, elle constitue fondamentalement un marqueur des sociétés sahélo-soudaniennes.
Pour tenter d’y faire face, ces sociétés ont pendant longtemps cherché à sécuriser leur approvisionnement
afin de faire face aux épisodes plus ou moins intenses de déficit céréalier avec des
résultats très contrastés selon les contextes.
De nationale et étatique, la lutte contre l’insécurité alimentaire impose désormais un
questionnement multi-scalaire et multi-causal aux solutions de plus en plus transitoires et
complexes compte tenu du caractère aléatoire et contingent de la vulnérabilité à l’insécurité. C’est
pourquoi, les professionnels du développement et de l’action humanitaire peinent parfois à poser un
diagnostic efficient et apporter des réponses efficaces. Et ce, en dépit des avancées techniques et
méthodologiques réalisées, depuis la fin des années 1980, dans le champ de la prévision du risque
(cartographie spatiale, système d’information). Son caractère ubiquiste et composite n’est sans
doute pas de nature à favoriser la prise de décision en situation de crise.
Par ailleurs, le cadre conceptuel, adopté par les différents intervenants institutionnels ou
privés, conditionne fortement la nature des actions à mener, avec un effet auto-limitant et autojustifiant.
Des choix décisifs s’imposent avec des conséquences pas toujours mesurées. Ainsi est-il
préférable de décliner les composantes du risque ou de les combiner ? Doit-on privilégier des
indicateurs ponctuels de déficit, de difficultés d’accès, de faible capacité ? Et si oui, à quelle
échelle ? Comment mieux prendre en compte les évolutions dynamiques ? A qui sont-elles destinées
les informations recueillies ? Et pour quel type d’intervention ?
Documents programmatiques, rapports d’étude et bulletins d’alerte seront mobilisés pour
rendre compte de la dimension géographique et politique du risque au sein du système alimentaire
malien et sénégalais.

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