Abstract |
Les données d’enquêtes recueillies sur la survie des frères et sœurs constituent une source incontournable pour estimer la mortalité des adultes dans les pays où l’état civil reste incomplet. Cet article évalue la qualité de ces données en comparant la taille des fratries déclarées dans les enquêtes démographiques et de santé avec le nombre moyen d’enfants nés vivants des femmes de la génération précédente. Cette comparaison, menée au niveau agrégé, suggère qu’une proportion élevée de frères et sœurs sont omis ; les tailles de fratries sont inférieures de 15 % environ aux tailles attendues sur la base des enfants nés vivants. Ces omissions sont plus fréquentes en Afrique subsaharienne que dans les autres régions en développement et leur ampleur augmente légèrement avec l’âge des enquêtées. La mortalité aux âges adultes déduite de ces données n’est pas pour autant sous-estimée, car les omissions semblent surtout concerner des frères et sœurs décédés dans l’enfance. |