Abstract |
Du processus d’Oslo à la deuxième Intifada, les réponses de la « communauté internationale » à la situation palestinienne ont varié de projets de développement planifiés sur plusieurs années à des interventions plus limitées dans le temps, visant notamment à améliorer la sécurité alimentaire. Ces interventions ont eu un impact à la fois sur les ressources naturelles, les accords commerciaux, les droits fonciers, la politique nationale agricole, etc. L’objectif de cette contribution est de donner un aperçu du secteur de la sécurité alimentaire en Palestine, à travers l’analyse des acteurs en présence et des politiques adoptées en la matière. Elle se concentre sur la période des crises les plus aiguës successives au boycott, depuis le mois de janvier 2006, du gouvernement élu du Hamas. Dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), où le mouvement des biens et des personnes, l’accès aux ressources naturelles, les frontières, ainsi que les importations et les exportations sont contrôlées de façon quasi totale par Israël, la sécurité alimentaire relève du programme politique. La mise en place d’une politique agricole nationale se révèle fort difficile, en raison notamment du rôle des ONG palestiniennes et des bailleurs de fonds. De plus, la deuxième Intifada et le boycott international du gouvernement du Hamas ont eu un impact désastreux sur la sécurité alimentaire palestinienne. |