Abstract |
Cette étude a porté sur la culture de trois cultivars de Pleurotus ostreatus (cultivars 2125, 2153 et 969) sur quatre souches de Pennisetum sp. (dénommées S1, S2, S3 et S4) produites sur un terrain de la Faculté d’Agronomie à l’Université du Burundi. Après incubation, les substrats ont été placés en tranchées pour fructification. L’objectif poursuivi était de déterminer les souches de Pennisetum sp. sur lesquelles Pleurotus ostreatus donnait un meilleur rendement. Les hypothèses posées étaient de voir la souche de Pennisetum sp. qui donne une grande biomasse, s’il y a une corrélation entre la hauteur des tiges et leurs biomasses, la souche de Pennisetum sp. qui donne le meilleur rendement de Pleurotus ostreatus et la souche de cette même espèce de pleurote qui donne le meilleur rendement sur les quatre souches de Pennisetum sp. Les résultats obtenus ont montré que les souches S3 et S4 de Pennisetum sp. avaient une biomasse caulinaire et foliaire moyenne plus importante que les souches S1 et S2. L’analyse statistique a montré qu’il n’y avait pas de corrélation entre la hauteur des tiges et leurs biomasses pour les différentes souches de Pennisetum sp. L’analyse de la variance des moyennes de croissance des tiges a montré qu’il existe des différences significatives entre la hauteur des différentes souches de Pennisetum sp... Un test complémentaire de Duncan a permis de scinder ces moyennes en groupes homogènes A, B et C. La souche S2 occupe la tête du classement, les souches S3 et S4 se chevauchent dans les groupes A et B tandis que la souche S1 qui a donné la moyenne la plus basse occupe le groupe C. Les résultats de culture des pleurotes observés sur les différentes souches de Pennisetum sp. ont montré un rendement moyen de production variant de 20,4 à 26,8 % pour Pleurotus ostreatus 2153 ; de 21,6 à 30,0 % pour Pleurotus ostreatus 2125 et de 25,1 à 35,6 % pour Pleurotus ostreatus 969. Pour toutes les souches de Pleurotus ostreatus, le meilleur rendement moyen a été observé sur la souche S3 de Pennisetum sp. L’analyse physico-chimique des tiges des quatre souches de Pennisetum sp. a montré la présence de différents éléments minéraux (phosphore, calcium, potassium et magnésium), une teneur moyenne en cendres variant de 5,27 à 7,72 %, une teneur moyenne en cellulose variant de 35,7 à 39,2 %, un potentiel d’hydrogène neutre et un rapport carbone/azote supérieur à 50. Ce rapport indique la pauvreté des souches de Pennisetum sp. en azote. Au vu des résultats obtenus au cours de ce travail, nous pouvons déduire que les différentes variétés de Pennisetum sp. (souches 1, 2, 3 et 4) peuvent servir de substrat de culture des champignons vu leur plus ou moins bonne productivité. Ceci permettrait aux producteurs de champignons de disposer une source supplémentaire de substrat même en période de pénurie d’autres sources de substrats agricoles. Nous pouvons aussi déduire que sur le plan environnemental, l’exploitation intensive de Pennisetum sp. peut permettre de protéger les terrains cultivés contre l’érosion. |