Abstract |
De 1990 à 2000, plusieurs études portant sur la pauvreté au Bénin ont été réalisées. Une synthèse analytique de quelques unes a permis d'apprécier l'ampleur de ce phénomène dont la réduction constitue aujourd'hui un défi majeur. En 1994, en se fondant sur les données de l'Enquête BudgetConsommation (EBC) de 1986-87, J. P. Lachaud détermine trois incidences de la pauvreté selon des niveaux de vie alternatifs : 43,3% de pauvres au seuil de 53.366 F.CFA par équivalent-adulte et par an, 11,4% de pauvres au seuil de 26.683 F.CFA et 62,9% de pauvres au seuil de 74.880 F.CFA. M. Tovo en 1995 situe l'incidence de la pauvreté à 15% de la population à partir d'un seuil de 39.286 F.CFA déterminé sur la base des besoins essentiels. Les études sur la perception des dimensions de la pauvreté, du bien-être et de la richesse réalisée en 1993 en milieu rural et en 1996 en milieu urbain ont montré que la dimension monétaire constitue une composante essentielle du bien-être. A partir des enquêtes sur les conditions de vie des ménages, l'incidence de la pauvreté se situe 1995-96 à 33% aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. En 1999-2000, une révision méthodologique a permis de situer l'incidence de la pauvreté en 1994-95 à 30,4% en milieu rural et 24,2% en milieu urbain contre 31,2% en milieu rural et 24,6% en milieu urbain en 1999-2000. Par ailleurs, les travaux du groupe de recherche MIMAP-Bénin ont abouti à une stabilité de l'incidence de la pauvreté entre 1994-95 et 1999-2000 (28,9% et 29,6%). |