En Afrique, plus que partout ailleurs probablement, les groupes familiaux, loin
de se limiter à la sphere de la reproduction biologique et de la solidanté des
énérations, ont une influence déterminante comme unités de production et contribuent
fargement au contrôle social, par la transmission des normes et des valeurs qui
régissent les comportements. Les institutions familiales africaines jouent donc un role
mediateur entre comportements des individus et interventions de la collechvité dans
trois domaines principaux, ceux de la démographe, de l’économie et du contrôle
social.
Le changement social (scolarisation, baisse relative de la mortalité,
urbanisation, migrations et plus récemment, crises des économies) exige des
adaptations, des innovations qui remettent en cause les valeurs et les normes qui
régissaient les comportements des individus dans la collectivité. Or la conjoncture
économique de crise, dans un contexte de croissance démogra hique rapide, sollicite à
rotection sociale, des infrastructures sanitaires, scolaires et administratives, les
!amilles ne peuvent compter sur l’apport de structures colleçtives efficientes. Elles sont
particulièrement touchées par la crise qui n’épagne aucun Etat.
Quelles sont les réponses élaborées ar les familles aux défis des changements
économiques, sociaux et culturels de !Afrique contemporaine ? Comment les
infrastructures collectives et, plus spécifiquement, gouvernementales, doivent-elles les
y aider ? Quelles sont les voies nouvelles à mettre en oeuvre dans les polihques ? Les
programmes de développement ne euvent faire l’économie de telles questions sur les
stratégies des familles aussi bien lans le domaine démographique que dans celui de
l’économie et des processus de régulation sociale