Abstract |
L’Aire marine protégée de Saint-Louis renferme beaucoup de potentialités non encore connues. Toutefois sa bonne gestion peut procurer des opportunités profitables aux communautés. Elle dispose d’un plan de gestion en cours d’exécution. Cette étude articulée sur la mise en place d’une stratégies de bonne gouvernance des ressources marines et côtières dans un contexte transfrontalier, a pour objectif d’analyser le processus de gestion de l’AMP/SL en proposant des orientations spécifiques en matière de gouvernance et de financement durable. Pour cela, des visites ont été effectuées sur le terrain, un guide d’entretien administré auprès de plusieurs acteurs selon leur niveau d’implication. L’exploitation du plan de gestion, du plan d’affaire, de l’étude sur l’état de référence ont aussi facilité la collecte des données. Notre méthodologie était basée sur l’analyse des matrices des acteurs. Cette analyse nous a permis de déceler les performances et exigences de l’Aire Marine Protégée de Saint Louis en matière de gouvernance partagée qui se résument globalement au renforcement de capacités et à la participation des acteurs. A travers cette méthodologie, nous avons constaté que la dynamique de gestion de l’Aire Marine Protégée de Saint-Louis connait aujourd’hui des défaillances considérables qui contribuent fortement à la dégradation des ressources halieutiques. Ces défaillances se manifestent à plusieurs niveaux. En effet, le déficit de financement, le faible niveau de participation des acteurs constituent des contraintes majeures dans le processus de mise en œuvre du plan de gestion de l’AMP, d’où la nécessité d’identifier des meilleures pratiques en matière de gouvernance partagée et de financement durable afin d’assurer une gestion rationnelle de la biodiversité. Les propositions sont corroborées par l’application de bonnes pratiques de gouvernance et des besoins de financement durable pour l’AMP. Ces besoins qui sont identifiés et mieux reconnus à travers l’identification, la classification et la valorisation des services offerts. Ainsi il est judicieux de se poser la question d’une politique de conservation de la biodiversité pour un développement durable reposant sur des initiatives propres des parties prenantes responsables, avec un minimum d’autonomie, des moyens de décisions et des responsabilités bien partagées afin d’asseoir un modèle de gestion efficace. |