Abstract |
Le secteur céréalier marocain connaît de fortes variations de production compte tenu de l’irrégularité des pluies d’une année sur l’autre. Grâce au blé tendre cultivé sur de nouvelles terres, la production céréalière a connu une augmentation ces dernières années mais cela, au détriment des cultures de blé dur et d’orge ainsi que des terres à écologie fragile. De plus cette production ne couvre pas la consommation nationale et le pays doit en importer (42% du total des importations). Ce texte présente la situation actuelle des trois types d’exploitations céréalières marocaines, il s’agit des exploitations de subsistance (moins de 3 ha), des exploitations de semisubsistance (entre 3 et 10 ha) et des exploitations liées au marché (plus de 10 ha). Dans la perspective d’une libéralisation totale et immédiate du secteur céréalier, nous assisterions à une réallocation sectorielle des ressources : les faibles exploitations disparaîtraient, il y aurait un impact environnemental positif mais à long terme et la SAU céréalière baisserait d’au moins 18%. C’est donc vers une libéralisation progressive et sensible au développement durable qu’il faut s’orienter. Le défi agricole euro-méditerranéen sera de permettre un meilleur accès aux produits de la région, d’accorder des préférences sur les produits agricoles de cet espace et d’accompagner financièrement cette libéralisation. |