Abstract |
La ville de Bangui, capitale de la République centrafricaine, souffre d’une insuffisance qualitative de la ressource hydrique pour les besoins de la population. Le manque d’eau propre et en suffisance rend nécessaire la sécurisation de l’eau potable. L’insécurité se caractérise par la vétusté du réseau d’eau, à l’origine de l’altération de la qualité de l’eau potable et de relations conflictuelles dont fait partie le “doute” exprimé par les citadins quant à la qualité de la ressource. Une analyse de la qualité de l’eau potable isolée dans une canalisation à deux pas de temps (séjour de 6 jours et 2 mois) met en évidence une dégradation de la qualité de l’eau recueillie au robinet. Ces résultats, couplés à d’autres informations, renforcent l’incertitude planant sur cette “eau” et permettent de définir trois niveaux imbriqués de conflits, impliquant les risques sanitaires. Ils rendent compte du comportement des acteurs qui hypothèque la gestion de la qualité de l’eau. Ainsi, l’usage combiné d’eau souillée et d’eau de robinet par les citadins pour combler les besoins amplifie les contraintes. Des esquisses de solutions sont proposées dans le but de réduire les contraintes posées par la qualité de l’eau et de pallier cette pénurie qualitative, “ conflictuelle” dans la ville de Bangui. La prise en compte d’un seuil de qualité garantirait une production d’eau propre à Bangui. |