Abstract |
L’article analyse la façon dont le développement de la ville de Djibouti génère des facteurs de vulnérabilité sociale pour une part importante de ses habitants. Pour atteindre cet objectif, il teste la pertinence d’une approche dimensionnelle pour appréhender les processus sociaux, politiques et économiques par lesquels la production de la ville génère l’apparition de facteurs de vulnérabilité. Les principaux postulats défendus reposent d’une part, sur le rôle des inégalités socio-spatiales qui caractérisent la ville dans la construction de facteurs de vulnérabilité aux risques naturels et anthropiques. D’autre part, ils reposent sur les raisons profondes qui font de l’exclusion et de la marginalisation des uns les conditions de la réduction de la vulnérabilité des autres, et en particulier l’acteur étatique. Dans ce sens, les héritages en matière de politique urbaine et économique sont questionnés pour rechercher les déterminants sociaux et spatiaux de la construction de facteurs de vulnérabilité. Les résultats atteints semblent aller au-delà de cette contribution : les inégalités socio-spatiales sont bien à l’origine de la construction de facteurs de vulnérabilité sociale à Djibouti pour les plus pauvres mais également pour l’acteur étatique. |