Abstract |
Une des problématiques de l’aspect genre au Niger est la question de l’accès des femmes à la formation et à l’emploi dans l’enseignement supérieur. Au niveau de la population estudiantine, des disparités très grandes subsistent entre les effectifs des étudiants et des étudiantes. Ces dernières représentent à peine 1/5ème des effectifs globaux de l’Université Abdou Moumouni, établissement public. En revanche, l’enseignement supérieur privé, bien que caractérisé par sa jeunesse, compte une plus forte proportion de femmes, avec 40 pourcent des effectifs globaux. Cette inégalité apparaît également au niveau du corps enseignant où les femmes représentent seulement 1/10ème des effectifs du personnel à l’Université Abdou Moumouni. Cependant, on relève une exception à l’Ecole Nationale de Santé Publique où les femmes représentent 54 pourcent du personnel enseignant, sinon tous les autres établissements enquêtés comptent moins de 20 pourcent de femmes enseignantes. Certains établissements ne comptent d’ailleurs aucune femme parmi leur personnel enseignant. Enfin, au niveau de l’administration, les femmes participent très peu à la gestion des établissements d’enseignement supérieur, aussi bien dans le privé que dans le public. En général, l’analyse des positions relatives des hommes et des femmes dans les structures d’enseignement supérieur montre des disparités importantes entre les deux sexes. Plus précisément, il apparaît que les étudiantes et les enseignantes sont très peu représentées dans l’enseignement public et privé. |