De l'économie sociale à l'économie populaire solidaire via l'économie solidaire. Quelles leçons tirer du social business ?

Type Journal Article - Economie sociale et solidaire: animation et dynamiques des territoires
Title De l'économie sociale à l'économie populaire solidaire via l'économie solidaire. Quelles leçons tirer du social business ?
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2011
Page numbers 85-109
URL https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00596753/document
Abstract
De l'économie sociale à l'économie populaire solidaire via l'économie solidaire. Quelles leçons tirer du social business ? Telle est la question retenue par Abdourahmane Ndiaye et Sophie Boutillier pour entrer dans la controverse conceptuelle et théorique de l'ESS. Ils tiennent à distinguer " économie sociale " née en Europe à la fin du XIXe siècle pour répondre aux maux sociaux et économiques de la révolution industrielle et " nouvelle économie sociale ", communément appelée " économie solidaire ", qui est apparue au début des années 1980, plus adaptée aux nouveaux besoins sociaux. La synthèse de l'économie sociale du XIXe et de l'économie solidaire du début des années 1980 donne naissance à l'économie sociale et solidaire (ESS) dans les pays industrialisés et l'économie populaire solidaire dans les pays en développement. L'approche de l'ESS s'est appuyée sur un corpus théorique pour entrainer la création de nouvelles formes d'entreprises, comme les mutuelles ou les coopératives, dans lesquelles travail et capital coopèrent sur un pied d'égalité. Les " trente glorieuses " ont entrainé une mise en sommeil de ce postulat, faisant penser que le développement des grandes entreprises et du salariat de masse conduisait à l'avènement d'une société où régnerait l'abondance matérielle reposant sur des principes égalitaires de répartition de la richesse. Mais la crise des années 1970 remet en cause ce postulat. Dans les pays industrialisés et en développement, la pauvreté et les inégalités sociales s'accroissent. L'économie informelle se développe au point de devenir la principale source de revenu dans les pays en développement. Pour capter cette dynamique informelle de l'entrepreneuriat, les institutions internationales (Banque mondiale et Fonds monétaire international) incitent les gouvernements de ces pays à créer un cadre institutionnel administratif et juridique de manière à protéger la propriété privée et à favoriser la création d'entreprises en général et sociales en particulier. L'objectif est ainsi d'engendrer un " climat propice aux affaires " que mesurent les indicateurs de Doing Business. Mais, la multiplication du nombre d'entreprises, fussent-elles sociales, telle qu'elle est envisagée est-elle synonyme de réduction de la pauvreté ? Une analyse comparative entre Doing Business et les indicateurs de bien-être (comme l'indicateur de développement humain) conduit Abdourahmane Ndiaye et Sophie Boutillier à en douter.

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