Pôle économique du Maroc, territoire urbain le plus peuplé des trois pôles constituant la
Métropole atlantique marocaine (Mam)
, Casablanca et son « hinterland » métropolitain ont
connu, entre 1994 et 2002, d’importantes transformations spatiales et territoriales : croissance de
l’étalement urbain au Sud, à l’Est et au Nord de la ville, transformation des structures territoriales
avec l’apparition de pôles urbains secondaires, construction d’un nouveau périphérique autoroutier,
etc. Ces transformations spatiales et territoriales se caractérisent, en termes démographiques, par
des phénomènes de relocalisation internes de populations moteurs des dynamiques d’urbanisation
et de métropolisation. Elles sont essentiellement endogènes, l’exode rural ne représentant plus que
2 à 3 % du total du solde de croissance annuelle de la population. Elles se traduisent spatialement
par l’apparition d’une ceinture de pôles urbains secondaires autour de Casablanca qui peuvent être
reconnus et caractérisés par télédétection spatiale. L’analyse de ces mutations spatiales et territoriales,
consécutives du processus de métropolisation en cours, s’est faite avec la construction d’un modèle
morphodynamique de l’évolution des structures spatiales et de l’identification des changements des
types de bâtis entre 1994 et 2002. Les données utilisées sont des images panchromatiques Spot 3 et
Spot 5. La combinaison des deux modèles permet de mesurer les transformations territoriales de la
métropole casablancaise en cours entre 1994 et 2002 et la nature de leurs inscriptions géographiques
en termes de peuplements, d’habitats, de niveau de développement humain (état de l’habitat) et
d’urbanisation.