Une étude rétrospective d’une série de cas d’intoxications alimentaires déclarés au Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc entre 1999 et 2008,
à travers deux systèmes d’information : l’Information Toxicologique et la Toxicovigilance, a été menée. L’objectif est de déterminer la distribution annuelle et
la répartition géographique des intoxications liées aux aliments au Maroc. Suivant les données analysées, le centre a reçu, en 10 ans, 13 638 déclarations :
11 677 déclarations colligées par le système de Toxicovigilance et 1 961 déclarations par le système d’Information Toxicologique. D’après les données
déclarées, vingt trois cas ont gardé des séquelles et trente quatre personnes sont décédées. L’étude des indicateurs de santé a montré que l’année 2003 avait
enregistré le plus de cas d’intoxications et que l’année 2006 avait connu plus de décès. Parallèlement, les intoxications alimentaires n’ont épargné aucune
région du royaume, néanmoins, elles étaient presque nulles dans la région de Oued Ed-Dahab-Lagouira. Le taux d’incidence est élevé dans la région de
Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra mais qui va rapidement connaître une chute d’année en année. La mortalité, quant à elle, est constamment délocalisée.
Durant les dix années passées, le système de surveillance des intoxications a fait ses preuves : le nombre de notifications a considérablement augmenté et ce
sur tout le pays hormis la région saharienne d’Oued Ed-Dahab-Lagouira. Encore que la sous-notification est d’une présence flagrante.