Type | Journal Article |
Title | Modalités sociales d’organisation collective et élites de proximité. Leurs articulations au système politique formel dans des quartiers d’habitat non réglementaires de la périphérie de Casablanca (Maroc) |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | |
URL | http://citeres.univ-tours.fr/p_emam/contrats/fsp/fsp_axe3/iraki-tamim.pdf |
Abstract | La périphérie Sud de Casablanca, un terrain de choix pour l’étude des territorialités des populations résidentes Durant les années 2004-2006, la périphérie Sud de Casablanca a servi de terrain d’expérimentation privilégié pour les promotions successives d’étudiants de l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme de Rabat qui, sous la conduite d’une petite équipe de chercheurs de cet établissement, y ont effectué des stages visant à appréhender les pratiques et les représentations des populations qui y vivaient, ainsi qu’à cerner leurs territorialités1 . Avant d’aborder ce qui fait l’objet particulier de cet article, à savoir les modalités sociales d’organisation collective et la constitution d’élites de proximité, il nous a semblé nécessaire de rappeler quelques-unes des principales caractéristiques des quartiers concernés. • En premier lieu, ils rendent compte, dans leur ensemble, d’un phénomène largement partagé par les grandes métropoles du monde arabe (Le Caire, Alger, Tunis, etc.), à savoir l’ampleur du processus de mobilité résidentielle qui porte une partie des populations urbaines de la métropole vers ses périphéries, un processus alimenté par le très fort désir d’accès à la propriété et qui trouve, au moins pour les habitants les moins solvables, les conditions de sa réalisation dans les quartiers non réglementaires. À titre d’exemple, entre 60 et 75 % des habitants des périphéries casablancaises étudiées (Lahraouyine, Lamkansa, Bguiryine, Hmar) résidaient antérieurement dans les Préfectures de Moulay Rachid/Sidi Othman et Aïn Chock, 1 Ces stages ont été coordonnés par Aziz Iraki et ils ont été encadrés par lui-même et ses collègues Mohamed Tamim et Abdelaziz Adidi. Ils ont eu lieu dans les quartiers de Lahraouyine (47 621 habitants) — ce quartier est situé dans la commune du même nom de la Province de Médiouna —, de Lamkansa ( un peu moins de 35 000 habitants) et de Lamzabyine (14 000 habitants), tous deux situés dans la commune de Bouskoura. Dans ce premier ensemble, un échantillon de 320 ménages a été enquêté. Les autres lieux de stage se sont situés dans la commune de Dar Bouazza : il s’agit du quartier de Hmar, du Douar Serghini et du Douar Bguiryine. Ici, 305 ménages ont été enquêtés. Pour le découpage administratif de la Région du Grand Casablanca, on se reportera à la Fig. 1 et, pour la localisation des douars et quartiers urbains de la commune rurale de Dar Bouazza, à la Fig. 2. tandis que moins de 30 % sont des migrants originaires de zones rurales (principalement celles les plus proches de Casablanca, appartenant donc aux Provinces de Settat ou d’El Jadida)2 . |
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