A travers l’implantation, le 10 janvier 2007, d’une nouvelle approche
d’amélioration systémique de la qualité : le’ concours qualité’ (CQ),dans les trois
structures (délégation, hôpital et Centre de santé) représentative de son
organisation, le département de la santé visait une généralisation de l’amélioration
progressive de la qualité des services et de l’offre de soins à un niveau national.
Notre étude se propose d’identifier les facteurs influençant la pérennisation de cet
important outil de management à travers la composante ‘reconduction volontaire’
de la candidature des structures participantes au concours qualité. L’étude a
concerné un échantillon de responsables aussi bien au niveau stratégique
(délégation), que techniques (directeurs d’hôpitaux) ou opérationnelle
(ESSB/centres de santé) ayant participé à la première édition du concours qualité
et ayant reconduit ou non leurs participation pour sa deuxième édition dans la
région du grand Casablanca. La collecte des données c’est basée sur
questionnaires administrés à ces responsables pour recueillir leurs perceptions vis-
à-vis du concours qualité ainsi que sur les différentes étapes de son déroulement et
justifiant leur positionnement dans leur degré d’adhésion à ses principes à travers
la reconduction ou non de leur candidature dans cette compétition.
Le positionnement de la problématique de l’adhésion des gestionnaires
responsables au CQ a été réalisé sur la base d’étude documentaire (analyse et
discussion) au niveau central à la Direction des Hôpitaux et des Soins
Ambulatoires et au niveau périphérique dans la région du grand Casablanca.
Les résultats ont montré que la reconduction a été influencée par les paramètres en
rapport avec le niveau d’information et de communication autour du CQ, par la
formation en qualité et parle profil des auditeurs. Plus des deux tiers des
responsables non satisfaits de la communication autour du concours qualité n’ont
pas reconduit leurs participations. Alors que 70% des responsables non formés en
qualité n’ont pas reconduit leurs participations. Pour 72% des enquêtés le motif a
porté sur le profil de l’auditeur qu’ils ont jugés non adéquat pour justifier la non
reconduction de leurs participations. Dans l’ensemble, l’insuffisance des moyens
de communication qui se sont limité selon l’étude à des réunions d’informations,
le caractère sélectif de la formation et son insuffisance ainsi que le profil non
adapté de l’auditeur avaient un effet négatif direct sur les équipes pour une
éventuelle reconduction.