Importance des agrosystemes traditionnels de montagne pour une dimension humaine et culturelle du projet de la reserve de biosphere transfrontaliere Maroc-Andalousie

Type Report
Title Importance des agrosystemes traditionnels de montagne pour une dimension humaine et culturelle du projet de la reserve de biosphere transfrontaliere Maroc-Andalousie
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2006
Abstract
Une Réserve de Biosphère est une aire protégée, dans laquelle les mesures de gestion
mises en place visent à conserver les ressources naturelles tout en garantissant leur utilisation
durable par les populations locales. Ces dernières peuvent y exercer des activités
traditionnelles d’exploitation des ressources naturelles ayant souvent contribué à créer des
grands ensembles d’écosystèmes transformés (Schaaf, 1999). Pour assurer ces objectifs, ce
type de réserves bénéficie d’un encadrement scientifique particulier du fait qu’elles ont un
statut particulier et un appui international érigé par l’UNESCO à travers le programme MAB.
En plus, les réserves de biosphère sont structurées de façon permettant de définir :
Une zone centrale ou zone de protection : comprenant un échantillonnage
représentatif des écosystèmes les moins artificialisés de la réserve. Cette zone
bénéficie de protections légales de la part du pays qui l‘abrite de manière à garantir
la conservation des richesses naturelles présentes. Les activités humaines y sont
limitées à celles contribuant au maintien des écosystèmes ainsi préservés.
Une zone tampon ou zone de développement soutenable : c’est une zone peuplée
qui entoure la zone centrale et est destinée à la protéger de toute perturbation ; les
activités possibles concernent les usages traditionnels du milieu naturel mais aussi le
tourisme, les activités pédagogiques et de recherche.
Une zone de transition ou zone d’extension : c’est une zone non délimitée et qui
correspond habituellement à une zone d’ouverture vers l’extérieur. Il s’agit d’une
zone de coopération dynamique orientée vers la mise au point de méthode de gestion
et de mise en valeur de l’espace naturel au bénéfice des populations locales.
En suivant la stratégie du MAB pour les Réserves de la Biosphère, la Réserve de la
Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée a été créée afin de :
Renforcer la cohésion économique et sociale de la communauté par le biais de la
promotion de la coopération et du développement équilibré des territoires qui la
composent.
Aider au développement du réseau SIBE dans le nord du Maroc et à la consolidation
du réseau d’espaces naturels protégés d’Andalousie.
Contribuer à la conservation des ressources naturelles et à la promotion de l’usage
respectueux de l’environnement de celle-ci, au bénéfice des populations locales.
Décrire les aspects naturels, culturels et sociaux de l’espace proposé.
Introduction générale Younes HMIMSA
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Dans ce cadre, les agrosystèmes représentent des systèmes de culture, correspondant à
des unités paysagères issues de la coexistence d’un écosystème sylvopastoral et d’une activité
agricole de subsistance. Ces agrosystèmes sont qualifiés de traditionnels, vu un certain
nombre de caractères et de pratiques. Parmi les caractères les plus importants, il y a
l’utilisation des races et variétés anciennes qualifiées de variétés «traditionnelles = locales =
de pays = beldia». Ces dernières font l’objet d’un intérêt particulier qui s’inscrit dans le
domaine de la conservation des ressources génétiques végétales.
Les agrosystèmes de montagne se caractérisent ainsi par une agriculture de subsistance
qui est encore au coeur de l'économie rural. En terme de production agricole, les montagnes
ont une faible capacité et l'exploitation des ressources naturelles y est limitée. En raison de la
qualité relativement médiocre des sols et des conditions climatiques rudes. Par ailleurs,
l'inaccessibilité et l'éloignement des zones de montagne sont des obstacles à
l'approvisionnement et à la commercialisation d'intrants et de produits agricoles. En revanche,
l'éloignement et l'isolement, outre la diversité culturelle dans les zones de montagne, ont aidé
à conserver l’agrodiversité.

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