Type | Working Paper |
Title | Évaluation du financement public de la politique de protection sociale: Une lecture spéciale du Programme Ede Pèp |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2015 |
URL | http://repositorio.cepal.org/bitstream/handle/11362/38231/S1500500_fr.pdf?sequence=1 |
Abstract | La mise en place d’un système de protection sociale, efficace, performant, mais viable du point de vue financier à moyen et long termes, figure parmi les défis majeurs qu’Haïti doit relever. Cet impératif découle en grande partie de la situation de pauvreté extrême dans laquelle évolue près de 24% d’une population dont la taille avoisine aujourd’hui les onze millions d’âmes. Par ailleurs, plus de la moitié de la population (58%) est frappée par la pauvreté selon les dernières statistiques. 1 Et, faudrait-il encore que l’on mette en perspective les 16 millions d’habitants que, selon les estimations de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), le pays est appelé à loger à l’horizon 2050 2 pour appréhender l’ampleur de la tâche que représente la prise en charge effective de groupes vulnérables? Or, le Produit Intérieur Brut (PIB) haïtien tourne autour de $US 8 milliards aujourd’hui. Par conséquent, la capacité de l’État à mobiliser les fonds propres nécessaires pour combler les besoins est limitée. Sur fonds de vulnérabilité, extrême pauvreté et pauvreté de masse correspondent à un manque d’accès aux services sociaux de base, et à de fortes inégalités qui, si elles perdurent, peuvent troubler la paix sociale. De plus, cette situation implique également une déficience du capital humain disponible à l’économie. Pour ces raisons, l’extrême pauvreté fait peser un risque sur la croissance économique elle-même. Dans cet ordre d’idée, les constats de petite économie et de pauvreté généralisée conduisent à trois observations clés: a) Les moyens financiers à mobiliser pour tisser et déployer un filet de protection sociale suffisamment exhaustif sont considérables par rapport à la taille de l’économie haïtienne; b) L’aide externe continuera à jouer un rôle important dans la lutte contre la pauvreté en Haïti au regard des moyens mobilisables à l’échelle domestique; c) Il est absolument nécessaire de stimuler et de faciliter, en toute urgence, une croissance économique forte sur un horizon assez long de façon à diminuer, grâce aux nouveaux emplois créés, la pression exercée par la demande en protection sociale sur les ressources disponibles. |
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