Type | Working Paper |
Title | L'impact des réformes de politiques commerciales sur l'agriculture |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2007 |
URL | http://www.cres-sn.org/sites/default/files/etude007.pdf |
Abstract | Jusqu’en 1986, l’agriculture faisait l’objet d’un traitement particulier dans le cadre GATT. Ce statut est un héritage des politiques nationales d’après guerre. Pour les pays en voie de développement, il s’agit d’un secteur donnant lieu à des exportations marginales sur les marchés internationaux. Les accords de Marrakech survenus en 1996 ont conduit à la création de l’OMC. Ce dernier inclut un volet agricole met fin à la spécificité de l’agriculture. L’accord dont l’application a débuté en juillet 1995 s’appuient sur trois piliers : l'accès au marché, la limitation des soutiens à la production et la suppression et/ou la réduction des aides ou des subventions à l’exportation. Ces mesures sont des dispositions générales qui s’appliquent à tous les pays. Toutefois, pour tenir compte de la spécificité des pays en développement et des pays les moins avancés, un traitement spécial et différencié leur est accordé. Leurs obligations de réductions sont moins élevées, voire nulles, et ils ont potentiellement accès à certains instruments de politique agricole auxquels n’ont plus droit les pays développés. L’Accord agricole aura d’importants effets sur la redistribution des revenus dans les pays en développement. Au Sénégal, l’agriculture a un poids important dans l’économie. Elle occupe 60% de la population active au Sénégal. Les produits agricoles représentent 6% des exportations sénégalaises tandis que les importations alimentaires représentent 25% des achats totaux à l’extérieur. Les exportations de produits agricoles sont dominées par les produits arachidiers suivis du coton, des fruits et légumes et des cuirs et peaux. Toutefois, le Sénégal a enregistré ces dernières années des pertes de part de marché des produits pour lesquels, il semblait disposer d’un avantage comparatif. La perte des recettes résultant de cette baisse de parts de marché n’a pas été compensée par les bénéfices enregistrés dans d’autres secteurs. Ainsi la balance agricole ne cesse de se détériorer. Si on peut admettre que cette situation est tributaire des politiques économiques mises en ±uvre ; il convient de ne pas perdre de vue qu’elle résulte surtout pour l’essentiel de l’impact très défavorable des barrières protectionnistes auxquelles se heurtent les produits des pays en voie de développement dans les pays industrialisés. Par ailleurs, le Sénégal demeure un importateur net de produits alimentaires. En particulier, le riz représente environ 75% des importations de céréales. |
» | Senegal - Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages 1994-1995 |