Cet étude fait partie du projet de recherche « Migration Internationale et Développement National,
points de vue et initiatives politiques du côté des pays d’origine », entamé par le groupe de recherche
« Migration et Développement » (M&D) de l’Université Radboud à Nimègue aux Pays-Bas, et financé
par les Ministères Néerlandais des Affaires Etrangères et des Affaires Sociales et de l‘Emploi. Le but
de cette recherche, prise le départ en Mai 2006, est de mieux comprendre les résultats et effets de
migration internationale pour le développement nationale selon de points de vue des pays d’origine
des migrants (avec insistance de pays Africaines de Sud-Sahariens).
Ce rapport n’est pas le résultat d’une recherche scientifique réalisée sur la base d’une enquête
spécifique sur les migrations internationales. Il est élaboré à partir de la littérature existante et sur la
base d’entretiens menés auprès de structures et de personnes ressources concernées directement ou
indirectement par les questions de migrations et de développement au Sénégal entre 3 et 7 juillet 2006.
Son objectif est de rassembler tous les éléments, anciens et nouveaux, dans le domaine politique,
juridique, économique et socioculturel, relatifs au phénomène migratoire international, regardé à partir
d’un pays du sud. De ce point de vue, il reflète la situation actuelle des migrations internationales au
Sénégal ainsi que les enjeux et défis majeurs posés par la problématique migration internationale et
développement. Dans le contexte international actuel de « crise migratoire », les points de vue et les
initiatives des acteurs des pays du sud revêtent une place importante dans le débat sur les questions de
migrations internationales et de développement.
Sénégal est choisi comme un exemple d’un pays d’origine avec une image variée du modèle de
migration international. Commencé comme pays d’immigration (navétanes), résultat d’un
développement économique plus favorable en comparaison de pays alentours, le Sénégal se faisait un
pays d‘émigration après la deuxième guerre mondiale et notamment après l’indépendance avec une
forte migration vers la France. La gamme de pays de destination s’étendait et suivant des estimations
(Tall, 2005) le nombre de Sénégalais habitant à l’extérieur, passait le 2 millions. A l’heure actuel une
nouveau élément est ajouté au modèle de migration sénégalais: ce-ci d’un pays de transit1
. En dépit de
ces nouveaux modèles de migration, le Sénégal se continue sa position comme pays d’immigration. La
Police des Etrangers et des Titres de Voyages (DPETV du Ministère des Affaires Etrangers) qui est
responsable pour les étrangers au Sénégal2
, estime le nombre d étrangers à 800.000 dont 150.000 sont
enregistrés à la DPETV3
.
La situation macro-économique du Sénégal est inquiétant, quoique les bailleurs de fonds multilatéraux
en général louent sa politique économique saine et son accroissement de PIB n’était pas mal pour un
pays lequel a le 156e
place parmi les 175 pays de la PNUD liste. Désormais le revenu national par tête
reste bas au niveau de moins de $USA 500, le pourcentage de pauvres ménages est plus élevé que la
moyenne de pays Africains et le niveau de chômage est très haut, surtout parmi les jeunes