Type | Working Paper |
Title | Simulation des effets de la crise economique et des politiques de reponse sur les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre: Le cas du Burkina Faso |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2010 |
URL | https://ideas.repec.org/p/ucf/inwopa/inwopa599.html |
Abstract | Le Burkina Faso à vu ses gains économiques, durement acquis ces dernières années, rongés par la crise financière et économique mondiale du 2008-09. Il subit particulièrement les conséquences de la crise économie mondiale vu le lien étroit qu‟il entretient avec l‟économie globale. La plupart des effets néfastes sont d‟abord transmis aux ménages, puis répercutés aux enfants. Ainsi, la situation des enfants dépend principalement du bien-être monétaire et non monétaire de leurs ménages. Par conséquent et étant donné leur plus grande vulnérabilité, les enfants risquent de souffrir davantage et plus longtemps des impacts de la crise. Il est nécessaire et urgent de comprendre et anticiper les effets potentiels de la crise sur les enfants au Burkina Faso, et ensuite de proposer des options de protection sociale pour les contrer. A cette fin, nous proposons une approche macro-micro économique. L‟analyse macro-économique fait recours à un modèle d‟équilibre général calculable (MEGC) pour simuler l‟impact des divers canaux de transmission du choc de crise à l‟économie Burkinabé. Les résultats de ces simulations nourrissent ensuite une analyse micro-économétrique qui intègre les comportements microéconomiques des individus et des ménages pour évaluer l'impact de la crise sur le bien-être des enfants. Selon nos simulations, conduites sur la période 2009-2011, la crise financière engendra une augmentation de l‟incidence de la pauvreté monétaire et de pauvreté calorique chez les enfants Burkinabé par environ 5 et 1 points de pourcentage, respectivement. Par ailleurs, face à la crise, le taux de scolarisation chez les 7-14 ans baissera d‟environ 0,7 point de pourcentage, alors que le travail des enfants augmentera d‟environ 1 point de pourcentage. Finalement, une baisse dans le taux de consultation chez les enfants malades d‟environ 1 point de pourcentage est attendu, ainsi qu‟une substitution vers la médecine traditionnelle aux dépens des services de santé modernes. Des écarts régionaux et rural-urbain importants sont également mis en évidence. Une politique de transfert monétaire ciblant les enfants pauvres se révèle la plus efficace à contrer les effets pervers de la crise et à rétablir les tendances hors crise. Une telle politique, financée par un budget équivalent à 1% du PIB fourni par de l‟aide extérieure, rétablit les tendances hors crise de pauvreté monétaire et mène même à une réduction de la faim, tout en atténuant les effets pervers de la crise sur la scolarisation, le travail des enfants et l‟accès des enfants malades aux services modernes de santé. Une variante universelle (non-ciblée) de cette politique de transfert pour les 0-5 ans donne des résultats semblables et serait plus facile à appliquer. Des politiques de subventions alimentaires et céréalières, ainsi que des politiques de transferts monétaires visant les régions du Centre et du Boucle de Mouhon (les régions les plus affectées par les inondations du 1er septembre 2009) ont également été analysées. |
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