Type | Report |
Title | Famille et scolarisation des enfants en âge obligatoire scolaire au Cameroun |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2016 |
URL | https://www.odsef.fss.ulaval.ca/sites/odsef.fss.ulaval.ca/files/rr_odsef_scolarisation_cameroun_final.pdf |
Abstract | L’éducation par le biais des institutions scolaires est au centre de l’évolution des sociétés car elle contribue au processus de développement d’un pays. Elle a fait l’objet de nombreuses concertations internationales, parmi lesquelles la conférence mondiale sur l’Éducation Pour Tous (EPT) à Jomtien (Thaïlande) en 1990 et le Forum Mondial sur l’Éducation de Dakar en 2000, où les États s’étaient engagés à rendre l’éducation primaire universelle en l’an 2000. De ce point de vue, le Cameroun a entrepris des réformes dans le secteur éducatif pour accroître l’offre scolaire, construire des écoles, redéfinir les politiques éducatives, améliorer la scolarisation des filles, etc. La part des dépenses d’éducation dans le budget national est passée de 12,8 % à 15,2 % entre 2000 et 2005 (INS, 2006). Le taux net global de scolarisation au primaire est passé de 70,4 % à 77,6 % entre 2007 et 2011 (Unicef, 2011). Malgré ces efforts, il persiste encore des poches de sous-scolarisation, surtout en milieu rural, et les filles sont les plus concernées. Les niveaux des indicateurs montrent que les objectifs de l’EPT et des OMD en matière de scolarisation ne seront pas atteints (Unesco, 2003). Dans une large revue critique de la littérature sur la scolarisation dans les pays en développement, de nombreux auteurs (Bergonnier-Dupuy, 2005; Pilon, 2006) notent que, pour faire de l’éducation un facteur-clé de développement en Afrique, les pays africains doivent tenir compte de la demande effective d’éducation au même titre que de l’offre, aussi bien dans les recherches en éducation que dans les initiatives de développement du système scolaire. Comme l’affirme Kobiane (2006), « On aura mis l’école en place, on y aura mis les équipements nécessaires, on y aura affecté les enseignants les plus qualifiés, la décision d’envoyer les enfants à l’école dépendra aussi (et peut-être même davantage) de facteurs relevant du niveau familial ». Ces aspects liés à la demande d’éducation sont peu documentés au Cameroun par rapport aux thématiques traitant de l’offre d’éducation (politiques et systèmes éducatifs, rendement interne des systèmes pédagogiques, etc.). Pour contribuer à l’amélioration des connaissances sur la demande d’éducation, cette étude a comme objectif d’étudier la relation entre les caractéristiques familiales et la scolarisation des enfants de 6 à 14 ans au Cameroun, à partir des données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2005. Un état des lieux révèle que les statistiques administratives scolaires sont, par leur nature, inadaptées pour étudier la demande d’éducation car elles fournissent très peu d’information sur les caractéristiques individuelles et familiales des enfants. En revanche, les recensements et enquêtes recèlent des potentialités d’analyse importantes, pourtant encore largement ignorées, tant des chercheurs que des intervenants en matière d’éducation (ministères, partenaires techniques et financiers). |
» | Cameroon - Recensement Général de la Population et de l'Habitat 2005 |