Les liens entre la pauvreté monétaire et la couverture des besoins alimentaires des ménages. Etude de cas sur des données d’une enquête nationale malienne.

Type Working Paper
Title Les liens entre la pauvreté monétaire et la couverture des besoins alimentaires des ménages. Etude de cas sur des données d’une enquête nationale malienne.
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2009
Abstract
Il est fortement ancré dans les croyances qu’augmenter le revenu des ménages permettrait
d’améliorer leur sécurité alimentaire. Nous avons voulu tester cette relation en profondeur. A
partir de données d’une enquête nationale budget/consommation de 2001 du Mali, l’étude
dans un premier temps des courbes d’Engel permet effectivement d’aller dans le sens de la
vision conventionnelle, même si on constate une inflexion de la courbe d’Engel des calories
chez les ménages les plus aisés. Cependant, les courbes d’Engel peuvent cacher certaines
réalités auxquelles sont confrontés de nombreux ménages. Ces réalités sont révélées en
comparant leur pauvreté monétaire et le degré de couverture de leurs besoins caloriques. Cette
comparaison permet de révéler notamment des relations multiples entre ces indicateurs. En
effet, outre les pauvres monétaires qui ont une consommation en calories insuffisante et les
non pauvres monétaires qui ont suffisamment de calories pour couvrir leurs besoins, de
nombreux autres ménages sont dans des situations particulières : consommation suffisante de
calories malgré une situation de pauvreté monétaire et consommation insuffisante de calories
malgré des dépenses totales au dessus du seuil de pauvreté monétaire. La comparaison des
ménages dans ces différentes situations à travers une régression multinomiale logistique a
permis de vérifier certaines hypothèses que nous avions formulées au préalable. Les résultats
montrent entre autres que les augmentations du coût moyen des calories consommées (chez
les ruraux et les urbains), de la part des dépenses scolaires (chez les urbains), de la part des
dépenses de santé (chez les ruraux), du nombre d’invités au moment des repas (chez les
urbains), accroissent la probabilité d’être non pauvre monétaire avec une consommation
calorique insuffisante, comparativement à la probabilité d’être non pauvre monétaire avec
suffisamment de calories. Ces facteurs sont à prendre en compte si on veut améliorer
l’efficacité des politiques de sécurité alimentaire.

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