Type | Report |
Title | Evaluation du programme du FIDA au Mali |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2006 |
URL | http://agritrop.cirad.fr/543523/1/document_543523.pdf |
Abstract | 1. Le Mali est un pays sahélien enclavé, très dépendant des aléas climatiques, avec un vaste territoire de 1 241 138 km², dont près de 60 % sont situés dans la zone sahélo-saharienne. La population est estimée à 11,468 millions d’habitants (DNSI, 2005), dont plus de 69% vivent en milieu rural. Le secteur agricole (agriculture, élevage et pêche), qui emploie 80% des actifs occupés, représente entre 35% et 40 % du PIB1 selon les années. 2. La croissance démographique est forte avec un taux moyen2 de 2,6% pour le pays et des taux de 1,6 % en milieu rural et de 4,5% en milieu urbain. Le Mali est un pays en cours d’urbanisation avec un fort exode rural. On notera que ce sont les régions de Gao et Kidal qui ont les plus fort taux de population urbaine avec respectivement 42% et 41% (DNSI, 2005). 3. Les taux de croissance du PIB sont en moyenne supérieurs au taux de croissance démographique. Mais, l’économie malienne est peu diversifiée, peu créatrice de valeur ajoutée, et très dépendante du coton, de l’agriculture en général, et de l’or. Elle est exposée à des facteurs exogènes tels que les prix des matières premières, les cours de l’euro et du dollar, le prix du pétrole, le climat et la situation phytosanitaire (BAfD/OCDE, 2005). Les coûts élevés des facteurs (notamment électricité), une main d’œuvre peu qualifiée, un système financier étroit et l’enclavement des zones industrielles par rapport aux marchés principaux constituent des contraintes fortes à l’industrialisation, ce qui se traduit par un faible taux de création d’entreprises. 4. Avec un PIB annuel par habitant d’environ 250 $US et un indicateur de développement humain de 0,4 (IDH), le Mali se classe au 164ème rang sur 173 pays. En 2001 (DNSI, 2003), la pauvreté de masse3 touchait près de deux tiers (64 %) des maliens et environ 22 % de la population totale vivaient dans l’extrême pauvreté. Cette pauvreté est avant tout rurale avec une incidence de 76 % dans ce milieu contre 30 % en milieu urbain. Par ailleurs, il fallait deux fois plus d’efforts d’investissement en milieu rural (46 % de profondeur) pour amener les localités pauvres au seuil de pauvreté qu’en milieu urbain, où la profondeur de la pauvreté n’était que de 22 %. Ce type de pauvreté était nettement plus accentué dans les régions du Nord du pays (Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal ont une incidence qui va de 76 % à 93 %), alors que les autres régions ont une incidence inférieure à 69%. |
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