La consommation alimentaire au Cameroun en 1996 : données de l'enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM)

Type Journal Article - Agritrop
Title La consommation alimentaire au Cameroun en 1996 : données de l'enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM)
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2000
URL http://agritrop.cirad.fr/476372/
Abstract
L'Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM), menée en 1996, permet de mesurer les dépenses des ménages et leurs caractéristiques socio-démographiques. Ce rapport présente sous forme de tableaux, les principales caractéristiques des ménages et leurs dépenses d'alimentation, par groupes de produits, selon le niveau de vie des ménages, leur localisation géographique et leur taille. Toutes les dépenses sont exprimées en Fcfa au prix de Yaoundé (1996). Ainsi, pour ceux qui le désirent, il est possible d'obtenir des quantités (kg) par simple règle de trois, grâce aux données de prix de Yaoundé indiquées en annexe 2. Par ailleurs, les dépenses tiennent comptent de l'autoconsommation qui a été valorisée au prix du marché estimé par les ménages (coût de remplacement). La comparaison des données avec l'enquête Budget Consommation (EBC 83-84) montre qu'un certain nombre de progrès a été réalisé notamment en ce qui concerne l'accès à certains biens durables (radio, réfrigérateur, toiture en tôle ... ) et à l'équipement (eau-SNEC). Les ménages ruraux, que se soit au Nord ou au Sud du pays, restent néanmoins défavorisés par rapport aux ménages urbains, pour l'accès aux services publics (eau, électricité ... ) ou au niveau de leurs ressources. La part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages n'a pas significativement évoluée et s'élève en 1996 à 44,5 % contre 47% en 1983. Un tiers (33%) des dépenses alimentaires est destiné à l'achat de denrées de base telles que les céréales (au Nord), les féculents ou le plantain (au sud). La part budgétaire de la viande et du poisson représente en moyenne 22% des dépenses alimentaires. Les produits agricoles bruts ou transformés artisanalement représentent en 1996 environ 60% de la valeur totale de la consommation des ménages avec, par ordre décroissant d'importance, le mil et le sorgho (valeur de la consommation finale estimée à 55,5 milliards de FCFA), l'huile de palme (51,2 milliards de FCFA), le riz (50,9 milliards), le manioc et ses produits dérivés (48,7 milliards), le macabo et le taro (40,2 milliards), le plantain (35,6 milliards), le mais et ses produits dérivés (34,3 milliards), les arachides (31,8 milliards), les feuilles légumières (27,4 milliards). Les produits animaux représentent environ 20% de la valeur de la consommation alimentaire des ménages, pour un montant total d'environ 210 milliards. Les produits qui viennent en tête sont la viande de boeuf (75 milliards environ), puis les poissons sechés et fumés (43 milliards). Enfin, les produits de l'industrie (y compris les boissons) et de la restauration comptent pour environ 20% de la consommation alimentaire des ménages, avec 172 milliards environ. Les principaux produits sont par ordre décroissant la bière (32 milliards), le pain (15,5 milliards), les plats préparés pris hors ménages (14,6 milliards) et le sucre (14,2 milliards). Ces chiffres rappellent le faible développement du secteur formel d'approvisionnement et de transformation agro-alimentaire et la prédominance du secteur traditionnel qui fournit au total plus de 80% de la valeur finale des aliments consommés au Cameroun. (Résumé d'auteur)

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