Type | Working Paper |
Title | La "success story" des petites entreprises de transformation à Ngaoundéré, Cameroun |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2002 |
Abstract | D’après le Ministère camerounais des pêches et industries animales, le cheptel bovin était estimé en 1998 à près de 3,5 millions de têtes dans le Grand Nord du Cameroun (provinces de l'Adamaoua, du Nord et de l'Extrême Nord). La production journalière de lait varie entre 0,85 et 1 litre par vache en saison sèche et 1,5 à 2 litres en saison pluvieuse. Malgré l'importance de ce cheptel, la production laitière ne suffit pas à couvrir la demande, et le pays recourt massivement aux importations de poudre de lait. Pour les années 1996 à 1998, celles-ci atteignaient en moyenne 8 000 tonnes par an pour une valeur de 7,2 milliards de F CFA par an. Ce chiffre représente environ un dixième de la valeur des importations de produits alimentaires (MINEFI-DSCN, 1999). La demande pour les produits laitiers est importante notamment dans les villes (Dury et al, 2000), et on observe avec la reprise économique depuis 1998 une multiplication d'entreprises de transformation du lait. Dans les années 90, la ville de Ngaoundéré a été le siège d’un « Projet laitier » de type industriel (ferme intensive et transformation semi-industrielle). Ce projet a été privatisé à la fin des années 90 sous le nom de Sogelait. L'entreprise s'est alors séparée d’un certain nombre d'employés qui, forts de l’expérience acquise dans le projet, se sont mis à leur compte en créant des micro et petites entreprises (MPE). Celles-ci se sont alors spécialisé dans la fabrication de produits laitiers fermentés et emballés distribués dans un système particulier de "bars laitiers" notamment. Ces entreprises apparaissent a priori pouvoir jouer plusieurs rôles intéressants : elles apportent une valeur ajoutée à la production locale de lait et contribuent ainsi à la création d'emplois et de revenus. En adaptant la qualité des produits aux attentes des consommateurs urbains, elles assurent une meilleure connexion entre l'offre locale et la demande urbaine et peuvent constituer un levier d'entraînement sur la production locale. C'est en particulier pour vérifier cette hypothèse de connexion de l'offre des MPE à la demande urbaine que des enquêtes auprès des consommateurs ont été entreprises. Il s'agissait d'identifier les profils des clients de ces entreprises et de préciser leurs perceptions de la qualité des produits. |
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