Type | Thesis or Dissertation - Master en Demographie |
Title | Determinants de la prevalence du VIH/SIDA chez les adolescentes au Cameroun |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2010 |
URL | http://www.ceped.org/ireda/inventaire/ressources/takou_kuitche_2010.pdf |
Abstract | es premières recherches en Afrique subsaharienne sur les comportements sexuels remontent à la période coloniale. Elles avaient pour objectifs de cerner les causes de l’infécondité et de la stérilité observées surtout en Afrique centrale. Au cours des années 80, l’OMS a voulu relancer les recherches sur l’infécondité et la stérilité pathologiques, mais celles-ci ont été éclipsées par les recherches sur le VIH/SIDA. Depuis le milieu des années 80, la lutte contre le VIH/SIDA continue de mobiliser les gouvernements ainsi que les institutions internationales et organisations non gouvernementales car la maladie trouve ses victimes tant dans les pays riches que les pays pauvres. Face à la menace de la maladie, l’ONU en a fait une grande priorité. A cet effet, l’Assemblée générale des Nations Unies a tenu une session extraordinaire en juin 2001 qui a débouché sur une déclaration d’engagement. Cette déclaration vise l’examen du problème du VIH/SIDA sur tous ses aspects, la recherche des moyens d’intensification de l’action internationale et la mobilisation des ressources pour y faire face. En janvier 2002, le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté la résolution 1308 qui reconnaissait explicitement les implications du SIDA et la menace potentielle qu’il représente pour la sécurité internationale (ONUSIDA, 2002). Lorsque le programme d’action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) tenue au Caire en 19941 a été adopté, l’épidémie était étroitement liée aux deux grands volets du mandat de la Conférence : la population et le développement. Le Programme d’action recommandait une gamme de mesures visant à prévenir l’infection par le VIH et à apporter un soutien aux individus et aux familles vivant avec la maladie. Pendant cette conférence, le monde a reconnu que le VIH/SIDA constituait une menace pour la santé et le développement et qu’il fallait automatiquement agir. Malgré les efforts massifs entrepris pour informer le public sur les risques encourus, des changements de comportement ne suivent pas toujours. La contagion de l’épidémie du VIH/SIDA continue de s’étendre ; pour deux personnes qui entament un traitement antirétroviral, cinq autres sont nouvellement infectées (ONUSIDA, 2008). Dans son rapport de 2008, l’ONUSIDA estime à 33 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA dans le monde et parmi ces personnes 67% se trouvent en Afrique subsaharienne. Dans ce même rapport pour l’année 2007, on enregistre 2,5 millions de nouveaux cas d’infection dont 1,7 millions en Afrique subsaharienne. Les femmes sont de plus en plus touchées par l’épidémie, et le sont d’une manière disproportionnée. En Afrique subsaharienne, pour 10 hommes adultes vivant avec le VIH, on compte environ 14 femmes adultes infectées par le virus. En ce qui concerne les femmes enceintes séropositive 95% vivent dans les pays en développement (ONUSIDA, 2007). L’ONUSIDA estime par ailleurs à 3,2% la prévalence du VIH/SIDA chez les adolescentes de 15-24 ans en 2007 dans cette zone du monde contre 1,1% chez les adolescents. L’éradication du VIH/SIDA est aujourd’hui une question d’urgence et un défi pour le développement durable. La lutte contre le SIDA a été explicitement mentionnée dans l’Objectif n°6 du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’horizon 2015 en ces termes : « combattre le VIH/SIDA, le paludisme ainsi que d’autres maladies ». Ainsi, tous les Etats se sont engagés à stopper le SIDA et commencer à inverser son cours d’ici 2015. Au Cameroun la séroprévalence, estimée à travers un système de surveillance sentinelle auprès des femmes en consultation prénatale est passée de 0 ,5% en 1987 à 10,8% en 2000 (Ministry of public Health, 2000 et 2001). L’ONUSIDA (2004) estimait la séroprévalence à 7% en 2001 et à 6,9% en 2003. Entre ces deux estimations, une enquête sentinelle du VIH menée en 2002 chez les femmes enceintes fournit une séroprévalence de 7, 3 % (Ministry of Health, 2003). Selon ces estimations, en 2003, 530 000 personnes de 15-49 ans étaient infectées par le VIH. Le nombre cumulé des cas de SIDA serait passé de 21 cas en 1986 à plus de 45 000 en 2003. |
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