Abstract |
En 1960, la Côte d’Ivoire comptait plus de 12 millions d’hectares de forêt dense et une population de 3 865 millions d’habitants, pour une densité moyenne de 12 habitants au km2. Dans le but de mettre en valeur le territoire et développer l’économie de plantation, il a été fait appel tant aux capitaux étrangers qu’à la main-d’œuvre étrangère. Cette politique a permis de réaliser de grandes infrastructures, de développer l’économie de plantation et d’obtenir, une décennie après l’indépendance, des résultats prodigieux en termes de croissance, celle-ci atteignant 7 % par an, ce que l’on a nommé l’ère du “miracle ivoirien”. Ces choix ont contribué à faire de la Côte d’Ivoire le premier pays d’immigration d’Afrique avec un taux d’immigration qui a toujours dépassé 11 %. Plus de 90 % des migrants internationaux en Côte d’Ivoire sont des ressortissants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (cedeao), avec, pour des raisons historiques, une prédominance des Burkinabés : 56 %, représentant environ 15 % de la population totale du pays. |