Type | Thesis or Dissertation - Docteur en Sciences Economiques |
Title | Depenses publiques d’education et developpement humain au Cameroun |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2016 |
URL | http://www.applis.univ-tours.fr/theses/2016/romuald.fouekatagne_0000.pdf |
Abstract | Le capital humain est l’intrant essentiel du développement comme le soutien la théorie du développement humain qui met véritablement l’accent sur ce capital comme facteur indispensable dans la promotion du développement. Ainsi, les investissements en faveur du capital humain, dont les dépenses publiques d’éducation (DPE), s’avèrent indispensable pour tout pays en développement (PED). Cette étude a pour objectif de questionner l’apport des DPE dans le processus de développement humain au Cameroun. En mettant l’accent sur l’interaction entre DPE et capital humain, ce questionnement s’articule autour de deux cadres d’analyse constituant les deux parties de l’étude. Dans le premier cadre les aspects distributifs de la quantité du capital humain sont mis en avant et dans le second, ce sont les éléments qualitatifs du capital humain qui sont soulevés. Le premier cadre d’analyse porte sur la justification des DPE d’une part et sur les effets économiques de la répartition des DPE entre cycle d’enseignement au Cameroun. Le financement public de l’éducation repose sur l’idée qu’elle permet une redistribution efficace des ressources en capital humain. L’évaluation de cette redistribution par un Indice de Gini adapté à l’éducation (IGE) permet d’observer qu’au Cameroun la concentration du capital humain s’est fortement réduite entre 1960 et 2010. Les résultats de l’estimation économétrique de l’effet des DPE sur la baisse de l’inégalité de capital humain montrent qu’une affectation supplémentaire des dépenses publiques d’éducation est génératrice d’une plus grande équité dans la distribution du capital humain. Toutefois, toute augmentation pourrait ne contribuer que très marginalement à la réduction de la pauvreté, en cas de répartition inégale des DPE entre les différents cycles d’enseignement. Dans le cas du Cameroun, bien que les DPE s’avèrent qualitativement et quantitativement efficientes par rapport aux autres pays de la sous-région, on constate une forte distribution inégale de ces dépenses entres les niveaux d’éducation. Les DPE sont progressives au primaire et régressives ailleurs. En employant les techniques de séries temporelles sur la période 1982-2012, l’effet de la répartition des DPE par niveau d’études sur la croissance a été testé. Les résultats montrent que le taux de scolarisation du primaire agit favorablement sur la croissance or les DPE (globales et unitaires) en faveur de ce niveau d’éducation n’ont aucun effet économique du fait de leur niveau jugé faible. La combinaison des effets différenciés des DPE permet de constater que ces dépenses fragilisent ou créent des distorsions dans l’accumulation du capital humain indispensable dans la promotion de la croissance. D’où l’intérêt d’un rehaussement des DPE dans l’éducation de base. Le second cadre d’analyse s’intéresse aux effets des DPE dans l’amélioration de la qualité du capital humain au Cameroun. Préalablement, l’appréciation de la contribution de la qualité de l’éducation dans l’atteinte de l’objectif d’EPT, par application de l’approche SHAPLEYOWEN-SHORROCKS (SOS) sur l’Indice de Développement de l’EPT, permet de constater que RESUME iv la qualité de l’éducation contribue marginalement au développement humain au Cameroun et dans divers pays africains. Cette faible contribution découle sans doute des politiques de massification de l’école toujours en vigueur en Afrique sub-saharienne. L’estimation par la méthode de transformation Box-Cox (1964) d’une fonction de production éducative (FPE) met clairement en lumière l’ensemble des facteurs, dont les DPE, agissant sur le niveau d’acquisitions de connaissances et de compétences des élèves au Cameroun. Les caractéristiques individuelles de l’élève (à l’exception du niveau de connaissances reçues par le passé) ont peu d’influence sur son niveau de performances scolaires. Les DPE possèdent deux effets contradictoires. Elles n’ont aucun effet sur les élèves de 5e année et agissent positivement sur les performances des élèves de 2e année. D’autres ressources liées aux DPE ont un impact sur la performance des élèves à l’instar de la taille de la classe, du niveau de qualification des enseignants (statut, salaire, formation complémentaire ou se faire inspecter), des primes d’encouragement… L’application de la méthode de décomposition Oaxaca-Blinder (1973) permet de voir que, selon le sexe, le différentiel de performances en Français est attribuable aux caractéristiques des ressources scolaires. Selon la zone géographique, c’est plutôt l’effet rendement des ressources scolaires qui détermine l’écart de performances des élèves en mathématiques. |
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