L'impact du secteur informel dans la production de l'habitat au Cameroun

Type Journal Article - Cahier des Sciences Humaines
Title L'impact du secteur informel dans la production de l'habitat au Cameroun
Author(s)
Volume 31
Issue 4
Publication (Day/Month/Year) 1995
Page numbers 883-903
URL http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/010004316.pdf
Abstract
La difficulté d’avoir un logement urbain décent a poussé la plupart des
citadins qui ne disposent pas de moyens financiers importants a
s’adresser au secteur informel ; celui-ci est le seul à pouvoir leur
proposer des mécanismes de production de l’habitat adaptés a leur
pouvoir d’achat et à leur savoir-faire : ainsi, ce secteur informel, très
souvent critiqué parce que mal connu, permettrait, selon le rapport du
Conseil économique et social’ (1985) à près de 87 % de la population
urbaine du Cameroun de se loger.
Le secteur informel peut être défini de plusieurs manières :
- c’est l’ensemble des mécanismes de production et de commercialisation
utilisés en dehors du circuit réglementaire ;
- il est « défini souvent négativement comme non officiel, non structuré,
non capitaliste, voire illégal et clandestin. Il recouvre de multiples
activités destinées à satisfaire une demande elle-même très diversifiée.
Il s’agit aussi bien d’activités artisanales destinées à la population
urbaine pauvre (menuiserie, construction, habillement, etc.) que d’activités
de services (commerce de micro-détail, transport, réparation,
services domestiques et de rue). Ce qui caractérise ces activités, ce sont
leur petite échelle, leur faible intensité capitaliste, leur technologie
fruste, l’absence d’un salariat permanent ou encore le non-accès aux
institutions modernes de crédit » (JACQUEMOT et RAFFIN, 1993) ;
- dans le secteur de l’habitat, c’est l’ensemble des mécanismes non
réglementaires qui sont utilisés dans la réalisation des études, dans l’approvisionnement
en matériaux (bois et terre), dans le recrutement et la
rémunération de la main-d’œuvre et dans les modes de financement,
essentiellement basés sur I’épargne personnelle et la tontinel (de 50 à
60 %). L’autoconstruction et l’« autopromotion » prédominent. La
proportion de logements « autoconstruits » dans les villes de Yaoundé
(800 000 habitants) et de Douala (1 200 000 habitants) est impressionnant
: plus de 90 % à Yaoundé (MINUH, 1990 ; PETTANG, 1993) et plus
de 80 % à Douala (NZEMEN, 1988 ; MOUAFO, 1986) (fig. 1)

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