Type | Working Paper |
Title | Environnement psychosocial et fraude aux environnement psychosocial et fraude aux Examens Universitaires au Cameroun Examens Universitaires au Cameroun |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2011 |
URL | http://www.rocare.org/grants/2011/cm02.pdf |
Abstract | La présente étude qui porte sur « L’environnement psychosocial et la fraude aux examens universitaires au Cameroun » prend appui sur le constat que la tricherie s’est fortement amplifiée entre 1963 et 1993, en particulier pendant les examens dans les universités américaines (Mc Cabe, Trevino et Butterfield, 2001). Comme le Cameroun ne fait pas exception, il convenait à travers cette étude d’évaluer l’ampleur et les facteurs explicatifs du phénomène. Il s’agit plus précisément de : - Faire une analyse de la qualité d’organisation des examens qui favorise de manière significative la pratique de la fraude au cours des examens universitaires. - Evaluer le poids des pratiques d’évaluation des apprentissages sur la fraude. - Estimer les incidences du fait d’être témoin de tricherie sur la pratique de fraude. - Evaluer l’influence des effectifs pléthoriques sur la fraude aux examens universitaires. La collecte des données s’est effectuée à l’aide de 1525 questionnaires individuels adressés aux étudiants de 18 établissements universitaires publics et privés de la ville de Douala et de Yaoundé, de 70 grilles d’observation des salles d’examen et de 10 discussions de groupe. L’analyse des données montre que la quasi-totalité des étudiants enquêtés (98,3%) ont déjà triché au cours de leur cursus scolaire. La fraude aux examens affecte de manière significative tous les systèmes éducatifs camerounais dans la mesure où, 86,6% de ces enquêtés ont triché à l’école primaire, 92,9% au lycée ou au collège et 93% à l’université. Les résultats de cette étude révèlent que la pratique de la fraude au cours des examens universitaires est déterminée aussi bien par l’organisation des examens que par le fait d’en être témoin. Les effectifs pléthoriques en salle d’examens et les pratiques d’évaluation employées lors des examens n’entretiennent pas de liens significatifs avec ce phénomène. En outre, nous constatons également que la fraude aux examens universitaires varie selon les caractéristiques individuelles (l’âge des étudiants, leur genre, les expériences antérieures de fraude) et l’environnement des étudiants (la filière d’étude, le type d’établissement fréquenté [public ou privé], les pratiques extra-universitaires « déviantes »). Forts de ces résultats, nous recommandons : D’inscrire la lutte contre la fraude aux examens au rang des priorités des différents ministères en charge de l’éducation : sensibiliser et accroître la répression. D’améliorer les surveillances des examens en formant les acteurs et en équipant les salles des appareils électromagnétiques tels que des cameras. D’amender les règlements pédagogiques relatifs au déroulement des examens (par exemple interdire les téléphones portables). D’élaborer un document de référence qui explique de façon détaillée aux enseignants et surveillants la conduite à tenir lorsqu’ils sont confrontés à un cas de fraude bien précis (par exemple fraude par substitution de personnes ou avec téléphone portable). Former les enseignants à la détection du plagiat par Internet et initier les étudiants dès la première année à la présentation des sources d’informations provenant des sites web. |
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