Abstract |
Le système éducation-formation encadre chaque année plus du quart de la population algérienne. En moyenne, l’espérance de vie scolaire des nouvelles générations est d’un peu plus de treize années. En tenant compte du taux de redoublement, on peut dire qu’en moyenne le jeune algérien complétera sa formation secondaire (12 ans). Les inégalités spatiales, gendorielles et sociales vont faire en sorte qu’on a beaucoup d’écart autour de cette moyenne. En 2008, la durée attendue de scolarisation était inférieure à 9 ans, soit pour les filles soit pour les garçons ou les deux à la fois, dans plus de 70 communes sur les 1541 que compte l’Algérie. Il est vrai qu’en l’espace de 50 ans d’indépendance l’éducation s’est généralisée et s’est démocratisée. La quasi-totalité des études que nous avons menées montrent un effet significatif du niveau d’éducation sur les comportements (activité, nuptialité, fécondité, etc.) et les attitudes de la population et plus particulièrement les femmes. C’est le passage du collège (scolarité obligatoire) au lycée (scolarité post obligatoire) qui entraine le plus de changements dans les comportements et les attitudes. En 2012, plus du tiers des étudiants à l’université avaient un de leurs parents ou leurs deux parents analphabètes. Toujours en 2012, un peu plus du cinquième des nouveau-nés avaient des mères analphabètes (Hammouda, 2014). Il est clair que dans ces conditions les enfants n’ont pas les mêmes opportunités de réussite. |