Analyse et strategies de developpement de l’agriculture familiale dans un pays post-conflit: cas de la Province de Kirundo au nord du Burundi

Type Thesis or Dissertation - Docteur en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique
Title Analyse et strategies de developpement de l’agriculture familiale dans un pays post-conflit: cas de la Province de Kirundo au nord du Burundi
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2014
URL http://orbi.ulg.be/bitstream/2268/169109/1/Minani Bonaventure_2014.pdf
Abstract
L’agriculture familiale burundaise est au centre des solutions à apporter à l’insécurité
alimentaire et nutritionnelle qui prévaut actuellement au Burundi. En effet, le secteur agricole
contribue à plus de 40 % du PIB et emploie plus de 90 % des actifs agricoles.
Les fermiers de la Province de Kirundo pratiquaient l’agriculture familiale orientée vers le
marché. Cette région était jadis considérée comme le grenier du pays car elle permettait
d’alimenter plusieurs autres régions en céréales et légumineuses. Avant 1993, cette Province
était la deuxième province rurale qui avait le moins de ménages (28 %) vivant en dessous du
seuil de pauvreté. Aujourd’hui, leur agriculture est tournée vers l’autoconsommation. Plus de
60 % des ménages de la Province de Kirundo vivent dans l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle tandis que 83 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté.
L’étude avait comme objectif d’analyser les contraintes qui handicapent les performances des
systèmes de production de cette région en vue de formuler des stratégies pouvant impulser
l’agriculture familiale dans cette province. Pour cela, une enquête a été menée auprès de 355
ménages agricoles répartis dans 7 communes de cette province.
Les résultats de cette étude a montré que 282 fermiers (79 % des enquêtés) avaient
l’amenuisement des terres et/ ou les conflits fonciers comme obstacles au développement de
leur agriculture familiale. Par contre, l’étude a également décelé l’existence de 73 fermiers
(soit 21 % des enquêtés) qui ne connaissaient pas de conflits fonciers ou amenuisement de
terres comme contraintes à la performance de leurs systèmes de production. Ces fermiers
étaient subdivisés en deux groupes: le premier groupe (groupe A) englobait 41 fermiers qui ne
parvenaient pas à exploiter totalement leurs terres, tandis que le second groupe (groupe B)
comprenait 32 fermiers avec des forte productivités agricoles. C’est ainsi qu’une étude de cas
a été menée auprès de ces fermiers pour connaître les contraintes qui sont à la base de la non
rentabilisation du foncier chez les fermiers du premier groupe (groupe A) d’une part, et les
stratégies mises en place par les autres fermiers du groupe B pour accroître la productivité
agricole d’autre part.

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