Type | Thesis or Dissertation - Master en Sciences |
Title | Contribution a l’etude de la microflore ectomycorrhizienne associee aux plantations d’essences exotiques du Burundi |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2012 |
Abstract | Le présent travail consiste en l’étude de la mycoflore ectomycorhizienne (EcM) des plantations d’essences exotiques au Burundi, pays du centre-est de l’Afrique. Pendant des décennies, les recherches sur le Pinus et l’Eucalyptus indiquaient qu’elles ne pouvaient pas être mycorhizées par la mycoflore indigène en Afrique tropicale. Des études récentes dans les îles Seychelles et à Madagascar ont néanmoins montré la présence d’une riche mycoflore EcM indigène dans les plantations d’Eucalyptus alors que celle observée sous Pinus était exotique et pauvre. Notre étude a consisté en la récolte de tous les sporophores d’espèces EcM dans des plantations de ces deux essences ligneuses par la réalisation de relevés de 50m x 50m durant le mois de décembre 2011; un échantillon du sol a également été prélevé. Nos résultats pour le Burundi viennent confirmer que la mycoflore EcM sous Eucalyptus est riche et essentiellement indigène (14 espèces dont 80% indigènes) alors que sous Pinus, seulement 3 espèces ont été trouvées dont deux exotiques et une indigène. La présence de cette dernière, Calvatia subtomentosa Dissing & M. Lange, observée pour la première fois sous Pinus, ouvre le débat quant à la possibilité des pins à être mycorhizés par la mycoflore indigène. A la lumière de son caractère invasif, la présence en abondance d’Amanita muscaria (L.) Lam. pourrait jouer un rôle dans la pauvreté mycofloristique EcM des plantations de pins de notre zone d’étude mais d’autres facteurs, comme l’inoculation préalable à la plantation, pourraient agir concomitamment. Nos résultats mettent en lumière sept espèces nouvelles pour le Burundi : Amanita miomboensis Pegler & Shah-Smith, Calvatia subtomentosa Dissing & M. Lange, Leccinum foetidum Heinem., Russula madecassensis R. Heim, Russula pseudocarmesina Buyck., indigènes d’Afrique tropicale ainsi qu’Amanita muscaria (L.) Lam. et Amanita phalloides var. verna (Bull.) Lanzi, toutes deux exotiques. Ils portent à 20 le nombre d’espèces connues des plantations d’essences exotiques du Burundi. Par ailleurs le transfert d’hôtes de la végétation naturelle vers les plantations d’essences exotiques est ici démontré pour la première fois sur le continent africain. Enfin, notre travail éclaire d’un jour nouveau le rôle écologique que peuvent jouer les plantations de certaines essences exotiques, considérées habituellement comme pauvres en biodiversité alors qu’elles peuvent, en cas de déforestation ou de dégradation de la végétation naturelle, constituer des « refuges » pour la mycoflore EcM |
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