Abstract |
Dans les pays sortant des guerres civiles, le débat sur la sécurité des institutions et des citoyens conduit le plus souvent aux restructurations des espaces militaires. Au Burundi, petit pays à très faibles niveaux de revenus et prédisposé au rent seeking, les restructurations sont contenues dans le programme de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) dont la nouvelle Force de Défense Nationale (FDN) est l’une des principales bénéficiaires. Après avoir décrypté les traits saillants du contexte géo-historique ayant présidé à la création de celle-ci, l’auteur décrit les contenus des principaux axes de restructurations en vue : re-casernement, rationalisation et réinsertion socioéconomique, professionnalisation et moralisation des membres de la FDN. Posant ensuite son regard sur le processus même d’intégration dont il essaie de relever certaines failles conceptuelles, son point de vue débouche sur une proposition des mécanismes d’accompagnement de la réforme ; en l’occurrence la perspective de patrimonialisation pour autant qu’elle s’inscrive dans la logique de consolidation de la paix et de développement durable. |