Survey ID Number
CIV_1998_ENV_v01_M
Title
Enquête sur le Niveau de Vie des Ménages 1998
Abstract
L'Enquête sur le niveau de vie des ménages de Côte d'Ivoire est une enquête ménage qui collecte des informations socioéconomiques sur les ménages. Il couvre les domaines de la démographie, la santé l'éducation, l'emploi, l'agriculture, l'alimentation, le logement et la pauvreté. Il porte sur les ménages de type africain qui réside sur le territoire national. Suite à l'Enquête Permanente Auprès des Ménage de 1985 (EPAM 85), réalisée par l'Institut National de la Statistique (INS) en collaboration avec la Banque Mondiale, un seuil de pauvreté relatif de 75 000 Francs CFA par tête et par an, auquel correspondait un ratio de pauvreté P0 de 10%, a été défini. Ce seuil de pauvreté relatif, constant en termes réels, est passé à 101 340 Francs CFA en 1993, à 144800 Francs CFA en 1995 et à 162 800 Francs CFA en 1998. Les ratios de pauvreté correspondants étaient de 32,3% en 1993, 36,8% en 1995 et 33,6% en 1998. Ces chiffres montrent qu'après une amplification de 268% entre 1985 et 1995, le phénomène de pauvreté au plan national a subi un fléchissement de 8,7% en 1998 (36,8% en 1995 et 33,6% en 1998). Ce fléchissement est imputable à une réduction très sensible du ratio de pauvreté, qui est passé :
• en Forêt Rurale Ouest de 50,1% en 1995 à 24,5% en 1998, soit une baisse de 51% et
• à Abidjan, de 20,2% à 11,1%, soit une variation de (-45%).
Cependant, il est à noter une dégradation de la situation de :
• 18,2% dans les Autres Villes avec des quotients de pauvreté de 28,6% en 1995 et de 33,8% en 1998 ;
• 13,7% en forêt rurale où l'incidence de la pauvreté était de 41% en 1995 contre 6,6% en 1998 ;
• 10,5% en Savane Rurale avec des ratios respectifs de 49,4% et 54,6%.
La contribution des régions à la pauvreté nationale fait ressortir que le phénomène de la pauvreté en Côte d'Ivoire, essentiellement rural du fait que 87% des pauvres vivaient en milieu rural en 1985 contre 74% en 1993, 73% en 1995 et 69% en 1998, se développe plus rapidement en ville. Au niveau du groupe socio-économique du chef de ménage, le constat est qu'en 1998, plus d'une personne vivant sous la responsabilité d'un agriculteur de vivrier sur deux était pauvre (50,6%) et plus de 4 individus sur 10 dans un ménage d'agriculteur de produits d'exportation sur 10 étaient pauvres (45,1%). De plus, la contribution cumulée des pauvres de ces deux catégories de ménages à la pauvreté nationale était 60,7% en 1998 contre 68,6% en 1993 et 66,4% en 1995. Pour une taille nationale moyenne totale de 5,5 personnes en 1995 et de 5,7 en 1998, le ménage pauvre comportait 7,3 personnes en 1995 et 8,1 en 1998. Malgré une différence non significative, la pauvreté frappait plus d'hommes (37,0%) que de femmes (36,6%) en 1995. En 1998, 33,3% d'hommes étaient pauvres contre 33,8% de femmes.