A la suite de la mort le 6 avril 1994 du Président rwandais, Juvénal Habyarimana
dans l'explosion de son avion en vol, une situation de guerre civile s'installe
au Rwanda. Devant l'avancée des forces du Front Patriotique Rwandais (FPR) qui
s'opposent aux Forces Armées Rwandaises (FAR), une grande partie de la
population civile fuit le pays. Le nombre d'habitants au Rwanda avant le début des
événements était estimé à 7,6 millions.
A la mi-juillet 1994, une vague humaine déferle sur Goma et sa région. Les
populations rwandaises traversent la frontière s'installent alors en ville ainsi que
le long des routes des axes nord et ouest. Cette population rwandaise réfugiée dans
la zone est alors estimée à plus d'un million de personnes. Parmi elle se trouvent
des enfants réfugiés non accompagnés (ERNA). Ces enfants vont progressivement
être accueillis dans différentes structures qui se mettent en place en ville et dans
les camps.
Les données démographiques constituent le dénominateur des indicateurs de
suivi sanitaire. Ces indicateurs sont primordiaux pour la surveillance épidémiologiques,
la gestion sanitaire, logistique et administrative de ces populations [1].
Une synthèse des données démographiques recueillies dans les centres
d'accueil pour ERNA de la fin juillet à début septembre, et notamment dans ceux
supervisés par l'équipe Bioforce du Service de Santé des Armées, est présentée ici.