Gratuite du traitment ARV: perception des acteurs, opportunites d'acces universel et enjuex en Cote d'Ivoire

Type Journal Article - Sciences Humaines
Title Gratuite du traitment ARV: perception des acteurs, opportunites d'acces universel et enjuex en Cote d'Ivoire
Author(s)
Volume 1
Issue 002
Publication (Day/Month/Year) 2014
URL http://hal.ird.fr/file/index/docid/421038/filename/Taverne2005.pdf
Abstract
La nécessité de proposer aux personnes qui vivent avec le VIH dans les pays à
ressources limitées une prise en charge médicale, en particulier des programmes
d’accès aux médicaments antirétroviraux (ARV), fait aujourd’hui consensus ; elle se
fonde tant sur le respect des droits de l’homme que sur des arguments
épidémiologiques et économiques. Cette nécessité a conduit l'OMS à s'engager en
2003 dans l'ambitieux programme « 3 x 5 », dont l'objectif est que trois millions de
personnes aient accès aux traitements à la fin de l'année 2005. Aucun programme
d'une telle envergure n'avait jusqu'alors été mis en oeuvre au niveau mondial ; aucun
modèle universel n'existe pour développer à une si large échelle la prise en charge
médicale des malades du sida, aussi a-t-il été admis que devant le caractère urgent
de ce programme, il faudrait « apprendre en réalisant ».
En Afrique, quelques programmes pilotes se sont engagés dés 1998 dans une prise
en charge thérapeutique incluant des médicaments ARV (Côte d'ivoire, Ouganda,
Sénégal). Les premières années de fonctionnement de ces programmes ont permis
de documenter la faisabilité du traitement, l’efficacité des antirétroviraux,
l’observance et les risques de résistance virale dans le contexte de pays à faibles
revenus, enjeux considérés comme majeurs au plan international. Les analyses de
ces programmes ont également fourni des données sur leurs succès et leurs limites
dans la gestion de l’équité, et montré que les obstacles socioéconomiques
conduisent à manquer des opportunités de traitement ou à contraindre des patients à
arrêter leur traitement à cause de leur incapacité économique à y subvenir.
Évidemment, des questions essentielles se posent avec le changement d’échelle de
l’accès aux soins entre des programmes pilotes et un accès universel. Comment
améliorer la fréquentation des structures de santé ? Comment atteindre les
populations les plus pauvres et les plus vulnérables (Holmes 2004, Mukhenerjee
2004) ? Comment parvenir à un haut degré d’observance afin d’éviter la diffusion de
résistances virales ?

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