SEN_1997_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé 1997
Demographic and Health Survey 1997
Name | Country code |
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Senegal | SEN |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS III
L'Enquête Démographique et de Santé EDS-III 1997 est la troisième EDS réalisée au Sénégal après la première en 1986 et la seconde en 1992.
L'Enquête Démographique et de Santé au Sénégal (EDS-III), qui s'est déroulée de janvier à avril 1997, a été réalisée par la Division des Statistiques Démographiques de la Direction de la Prévision et de la Statistique du Ministère de l'Économie, des Finances et du Plan, avec la collaboration de Macro International Inc, et l'appui financier de I'USAID, du FNUAP et de la Banque Mondiale. Cette enquête par sondage, représentative au niveau national a permis d'interviewer 8 593 femmes âgées de 15 à 49 ans et 4 306 hommes âgés de 20 an set plus.
L'EDS-1II s' est déroulée à la suite de deux enquêtes précédentes : I'EDS-I de 1986 et I'EDS-II de 1992-1993. Ces trois études se situent dans le même cadre du programme international, à savoir les Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - DHS).
L'un des objectifs essentiels de I'EDS-III est de recueillir des données sociales, démographiques et sanitaires représentatives, tant au niveau national que régional, devant permettre :
PRINCIPAUX RESULTATS
Les conclusions principales qui se dégagent de ce rapport et qui nécessitent d'être mentionnées sont présentées ci-dessous:
Au niveau des caractéristiques de la population enquêtée : la majorité des femmes et des hommes sénégalais n'ont aucune instruction (respectivement 67 % pour les femmes âgées de 15-49 ans et 61% pour les hommes de 20 ans ou plus). Par ailleurs, près d'un ménage sur trois seulement (32 %) possède l'électricité, et près d'un ménage sur deux (49 %) a accès à une eau à boire contrôlée (robinet dans le logement ou borne fontaine). Les ménages disposant de toilettes adéquates (chasse d'eau privée ou collective) ne représentent que 12 %.
Les résultats de I'EDS-III montrent que la fécondité reste relativement élevée. Pour la période des trois années précédant l'enquête, l'indice synthétique de fécondité est de 5,7 enfants par femme. Cet indice est passé de 7,2 enfants en 1978 à 6,0 enfants en 1992-1993 et à 5,7 en 1997, soit une baisse de 30 % au cours des deux décennies et de 5 % au cours des quatre dernières années. En outre, les données de l'enquête indiquent que la fécondité varie fortement selon le milieu de résidence : elle est une fois et demie plus élevée chez les femmes rurales (6,7 enfants) que chez les femmes urbaines (4,3 enfants).
La baisse de la fécondité reflète aussi le changement de comportement des femmes vis-à-vis de la taille de la famille. Parmi les femmes mari~es, plus de deux femmes sur dix (23 %) souhaitent ne plus avoir d'enfants, et près de quatre sur dix (39 %) désirent les espacer. Seulement moins d'une femme sur quatre (24 %) désirent avoir des enfants tout de suite. Les hommes sênégalais sont plus conservateurs : seulement 9 % souhaitent limiter leur descendance.
La pratique contraceptive, bien qu'elle reste faible, est en nette progression, et commence à constituer un autre facteur responsable de la baisse de la fécondité au Sénégal. Avec l'appui des partenaires au développement, le Sénégal s'engage entièrement dans la planification familiale depuis les années 1980. L'EDS-III montre que la connaissance de la contraception par les femmes actuellement mariées est très élevée (86 %), et que le pourcentage d'utilisation au moment de l'enquête ou taux de prévalence contraceptive atteint 12,9 %. Pour les méthodes modernes, le taux est de 8,1%. En 1986 et en 1992-1993, le taux de la contraception moderne était respectivement de 2,4 % et 4,8 %. Entre 1992- 1993 et 1997, l'augmentation est de 69 %.
La planification familiale au Sénégal est orientée, principalement, vers l'utilisation de la contraception moderne, la pilule restant la méthode la plus utilisée (3,3 %), suivie des injections (1,7 %) et du DIU (1,6 %). Concernant les méthodes traditionnelles, leur part représente 4,8 %.
La quasi-totalité des enfants sénégalais nés au cours des cinq années ayant précédé I'EDS-III ont été allaités. L' OMS recommande que des aliments solides soient introduits dans l'alimentation des enfants entre 4 et 6 mois, âges à partir desquels le lait maternel n'est plus suffisant pour assurer la meilleure croissance des enfants. Cependant, au Sénégal, seulement 13 % des enfants de 4-5 mois sont nourris conformément aux pratiques recommandées. Ce taux a très peu changé par rapport à celui de 1992-1993 qui était de 12 %. En outre, l'alimentation au biberon, qui est fortement déconseillée, est extrêmement faible au Sénégal : 4 % chez les enfants de 0-1 mois et 3 % chez ceux de 2-5 mois.
La mortalité des enfants a accusé une baisse non négligeable au cours des quinze dernières années. Pour la période la plus récente (0-4 ans avant l'enquête), sur 1000 naissances, 68 enfants décèdent avant leur premier anniversaire; pour cette même période, sur 1000 enfants âgés d'un an, 76 meurent avant leur cinquième anniversaire, et sur 1000 naissances, 140 enfants décèdent avant leur cinquième anniversaire. Globalement, la mortalité infantile a sensiblement baissé dans le temps. En ce qui concerne la mortalité infanto-juvénile, le rythme de baisse, observé au cours des 10 à 25, deruières années aurait été ralenti au cours des 10 demières années. Toutefois, ces tendances récentes devraient être interprétées avec prudence dans la mesure où l'intervalle de confiance de l'estimation des différents quotients ne permet pas, dans certains cas, de confirmer ou d'infirmer avec précision les tendances apparentes, et cela d'autant plus que la taille de l'échantillon a beaucoup augmenté d'une enquête à l'autre.
L'EDS-III a enfin apporté des informations sur la connaissance des maladies sexuellemnt transmissibles (MST) et le sida. Les résultats montrent que les MST, y compris le sida, sont très largement connues aussi bien par les femmes (92 %) que par les hommes (98 %). Dans l'ensemble, seulement 80 % des femmes et 85 % des hommes connaissant le sida ont déclaré en connaître un mode de transmission quelconque. Parmi les modes de transmission spécifiques, les rapports sexuels sont, de loin, les plus cités, suivis par les transmissions liées à l'injection, par un instrument infecté et à la transfusion sanguine.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et Santé 1997 du Sénégal couvre les thèmes suivants :
L'échantillon est représentatif au niveau national mais ne l'est pas au niveau des régions : la taille très faible du département de Fatick et de certaines autres régions (Ziguinchor, Tambacounda, etc ...) ne permettait pas des estimations fiables au niveau de ces régions.
L'univers de l'enquête est l'ensemble de la population et au niveau des sous-populations des femmes âgées de 15-49 ans, ayant passé la nuit précédant le passage des enquêtrices dans le ménage, quel que soit le statut de résidence, des enfants de 0 à 5 ans et les hommes éligibles, c'est-à-dire ceux qui sont âgés de plus de 20 ans, et qui ont passé la nuit précédant le passage des enquêteurs dans le ménage, quel que soit le statut de résidence.
Name | Affiliation |
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Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS), Division des Statistiques Démographiques | Ministère de l'Économie, des Finances et du Plan |
Name | Role |
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Macro International Inc. | Technical assistance |
Name | Role |
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Agence des États-Unis pour le développement international | Funding |
Fonds des Nations Unies pour la population | Funding |
Banque Mondiale | Funding |
La troisième Enquête Démographique et de Santé au Sénégal (EDS-III) a prévu un échantillon national de 8500 femmes âgées de 15 à 49 ans et un échantillon d'hommes de 20 ans et plus dans 75 % des ménages tirés pour l'enquête des femmes. Onze principaux domaines d'étude ont été identifiés pour I'EDS-III, correspondant aux dix régions administratives et, en plus de la région de Fatick, au département de Fatick.
Une première répartition proportionnelle de l'échantillon ciblant les 8500 femmes des onze domaines d'étude a donné des sous-échantillons de taille très variable : de 238 femmes dans le département de Fatick à 1998 femmes dans la région de Dakar. Cet échantillon proportionnel est représentatif au niveau national mais ne l'est pas au niveau des régions : la taille très faible du département de Fatick et de certaines autres régions (Ziguinchor, Tambacounda, etc ...) ne permettait pas des estimations fiables au niveau de ces régions. On a alors réparti l'échantillon entre les régions de telle façon que les sous-échantillons régionaux soient égaux avec un minimum de 800 femmes avec interviews complètes dans chaque région, sauf la région de Fatick où on désirait des estimations séparées dans le département de Fatick. Dans la région de Fatick, on a donc affecté un échantillon de 800 femmes au département de Fatick et 500 femmes aux deux autres départements.
BASE DE SONDAGE
La deuxième Enquête Démograhique et de Santé de 1992/93 (EDS-1I) était basée sur un échantillon aréolaire tiré à partir d'un échantillon maître établi par la Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS) suite au Recensement général de la population et de l'habitat de 1988 (RGPH-88). Cet échantillon maître, qui a servi de base de sondage à toutes les enquêtes auprès des ménages menées par la DPS, a été jugé trop saturé par la DPS. La DPS a observé l'effet de fatigue de la part des enquêtés ainsi que des effets de contamination et de conditionnement. En plus, l'échantillon maître était seulement représentatif au niveau national et par urbain et rural, et non pas au niveau régional. Effectivement, la taille de l'échantillon maître variait entre 28 secteurs pour la région de Tambacounda et 222 secteurs pour la région de Dakar. Pour I'EDS-III, on a donc décidé d' abandonner l'échantillon maître et d'utiliser comme base de sondage aréolaire la liste de tous les districts de recensement (DR) créés pour les besoins du RGPH-88.
La DPS dispose d'un fichier informatique de 7785 DR.
Pour que ce fichier de DR puisse servir de base de sondage pour I'EDS-III, il a dû satisfaire aux conditions suivantes : (1) le fichier a été reclassé par ordre géographique (arrondissements et communes urbaines au sein de chaque région); et (2) au premier degré de sondage, on a tiré un certain nombre de DR avec des probabilités proportionnelles à la taille des DR, étant donné que les coefficients de variation sont assez élevés.
REPARTITION DE L'ECHANTILLON
Une allocation proportionnelle des 8500 femmes aux 22 strates a donné la répartition suivante de l'échantillon.
Les sous-échantillons régionaux sont de taille très variable si on décide une allocation proportionnelle : entre 238 femmes dans le département de Fatick, trop faible pour des estimations fiables, et 1998 femmes dans la région de Dakar. On a donc réparti l'échantillon cible également entre les régions avec un échantillon régional de 800, le minimum nécessaire pour permettre des estimations démographiques avec des marges d'erreur acceptables. Dans la région de Fatick où on désirait des estimations séparées pour le département de Fatick, on a affecté un échantillon de 800 femmes au département de Fatick et 500 femmes aux deux autres départements. À l'intérieur de chaque domaine d'étude, l'échantillon a été réparti proportionnellement aux milieux urbain et rural.
D'après I'EDS-II, il y a 1,9 femmes âgées de 15 à 49 ans par ménage. Le taux de réponse global de la même enquête est de 94 % : ceci en estimant que, de l'ensemble des ménages tirés pour l'enquête, on trouverait seulement 99 % sur le terrain pour des raisons diverses (logement non trouvé, refus de répondre, ménage absent, etc...), et que, de l'ensemble des femmes éligibles trouvées dans les ménages, on enquêterait seulement 95 % (absence, refus, etc...).
Le nombre de grappes, unités de sondage aréolaire finales retenues pour l'enquête, dépend du nombre de femmes à enquêter dans chaque grappe. Dans le cadre de l'EDS-III, la grappe correspond exactement au DR. On a décidé de tirer, en moyenne, 15 ménages par grappe - ce qui revenait à enquêter en moyenne 27 femmes par grappe. On a donc abouti à un nombre total de 318 grappes. Le nombre de grappes à tirer dans chaque strate a été arrangé de telle sorte que le nombre de grappes soit pair dans chaque strate. Le nombre pair de grappes est recommandé pour les calculs ultérieurs des erreurs de sondage dans lesquels la première étape serait de former des paires de grappes de telle sorte que chaque paire soit aussi homogène que possible.
STRATIFICATION ET TIRAGE DE DR
L'unité primaire de sondage est le DR telle qu'il était défini dans le fichier des DR de la DPS. On a effectué un tirage systématique des DR à l'intérieur de chaque strate avec une probabilité proportionnelle à la taille du DR, la taille étant l'effectif de population recensée d'après la base de sondage. Cette méthode de tirage réduira la variance erreur de l'enquête, vu que les tailles des DR sont très variables.
Le tirage systématique des DR a été fait indépendamment dans chaque strate, à partir du fichier des DR suite à une stratification géographique implicite : avant le tirage, le fichier de DR a été reclassé par ordre géographique : arrondissements et communes urbaines au sein de la région, communautés rurales au sein de l'arrondissement et DR au sein de la communauté rurale.
Le nombre de ménages sélectionnés dans les 320 DR de I'EDS de 1997 est de 5040, parmi eux 4855 on été identifiés au moment de l'enquête. Parmi les 4855 ménages trouvés, 4772 ont été interviewés avec succès. Par ailleurs, 8593 femmes de 14 à 49 ans et 4306 hommes de 20 ans et plus ont été enquêtés avec succès.
Parmi les ménages trouvés, 4772, soit 98,3 % ont été entièrement enquêtés. Ici par contre, on observe un pourcentage de réponses légèrement moins élevé que dans I'EDS-II de 1992-1993 (99,0 %). Comme pour l'identification des ménages, la couverture a été meilleure dans les campagnes (98,8 %) que dans les villes (97,2 %). Ce résultat est similaire à celui de I'EDS-II (respectivement 99,9 % et 97,9 %)
Les questionnaires de l' EDS-III ont été préparés à partir des modèles du programme DHS, en tenant en compte des réalités sociales du Sénégal. Ces questionnaires sont au nombre de trois :
a) le questionnaire ménage;
b) le questionnaire individuel femme; et
c) le questionnaire individuel homme.
a) Le questionnaire ménage
Il permet d'identifier, à la fois, l'ensemble des membres habituels du ménage et les visiteurs avec un certain nombre d'informations les concernant : nom et prénom, lien de parenté avec le chef de ménage, sexe, âge et situation de résidence. Ce questionnaire contient également sur sa page de couverture des informations relatives à l'identification géographique du ménage, au résultat de l'interview (qui permet de calculer le taux de couverture de l'enquête). La dernière partie de ce questionnaire contient des renseignements sur les caractéristiques de l'habitat, sur l'approvisionnement en eau potable, l'évacuation des eaux usées, le stockage et l'évacuation des ordures ménagères et la possession des biens de consommation.
Le principal objectif du questionnaire ménage est de permettre l'identification des femmes et des hommes éligibles pour être interviewés individuellement.
b) Le questionnaire individuel femme
Le questionnaire individuel femme, constitue l'élément essentiel de I'EDS-UI. Il est administré à toutes les femmes éligibles des ménages sélectionnés; il s'agit des femmes âgées de 15-49 ans, ayant passé la nuit précédant le passage des enquêtrices dans le ménage, quel que soit le statut de résidence.
Le questionnaire individuel femme comporte, en dehors de la page de couverture analogue à celle du questionnaire ménage, huit sections qui traitent des sujets suivants :
c) Le questionnaire individuel homme
Ce questionnaire individuel est administré à tous les hommes éligibles, c'est-à-dire ceux qui sont âgés de plus de 20 ans, et qui ont passé la nuit précédant le passage des enquêteurs dans le ménage, quel que soit le statut de résidence.
Le questionnaire individuel homme comporte une page de couverture, similaire à celle du questionnaire ménage, permettant de recueillir des informations sur l'identification et le résultat de l'interview. Il comprend cinq sections, à savoir : caractéristiques socio-démographiques de l'enquêté, contraception, préférences en matière de fécondité, MST et sida, et guérisseur. Cette dernière section, consacrée à la médecine traditionnelle comme pour l'enquête individuelle femme, est limitée à la région de Fatick.
Start | End |
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1997-01 | 1997-04 |
Name | Affiliation |
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Direction de la Prévision et de la Statistique | Ministère de l'Économie, des Finances et du Plan |
FORMATION ET RECRUTEMENT DU PERSONNEL DE COLLECTE
Dans le cadre de cette enquête, on s'est limité à une seule formation, celle de l'enquête principale. Cette formation du personnel de terrain s'est déroulée du 25 décembre 1996 au 10 janvier 1997. Elle a consisté en des exposés détaillés portant sur tous les aspects que recouvrent les différents types de questionnaires, et les définitions des différents concepts qui y sont utilisées. En outre, des simulations en salle et une pratique sur le terrain ont été réalisées, pour mieux apprécier l'aptitude du personnel à mener des interviews.
La formation a réuni une cinquantaine d'enquêtrices et contrôleuses, et vingt hommes devant jouer le rôle de chefs d'équipe et d'enquêteurs pour le questionnaire homme. À l'issue de la formation, 36 enquêtrices, neuf enquêteurs, neuf contrôleuses et neuf chefs d'équipe ont été sélectionnés pour le travail de terrain.
COLLECTE DES DONNEES
À la fin de la formation, neuf équipes ont été constituées pour l'exécution de l'enquête. Chaque équipe était composée d'un chef d'équipe (responsable de l'organisation du travail sur le terrain), d'une contrôleuse (responsable du contrôle du travail des enquêtrices) de quatre enquêtrices, d'un enquêteur et d'un chauffeur. Les équipes ont été encadrées par deux superviseurs durant toute la période de la collecte, qui a duré du 20 janvier au 30 avril 1997.
Pendant toute la période de collecte, des missions de contrôle ont été effectuées régulièrement par l'encadrement technique.
L'exploitation des données a débuté deux semaine après le début de la collecte. Elle a commencé le 3 février 1997 et s'est achevée le 10 mai 1997. Cette phase s'est déroulée en quatre étapes.
Vérification des dossiers des DR : Ce travail consistait à vérifier rexhaustivité des dossiers des DR : comptage du nombre de questionnaires ménage et individuels par DR et par région.
Saisie des données : Elle a été effectuée par 2 brigades de 10 agents chacune sur le logiciel ISSA (Integrated System for Survey Analysis) développé par Macro International Inc.
Apurement des données : Cette étape a permis de vérifier la cohérence interne des données saisies. Par ailleurs, tous les questionnaires ont été ressaisis à 100 %, et toute incohérence entre les deux saisies a été corrigée. Après l'apurement des données, les dates des événements ont été imputées, dans le cas où ces informations n'avaient pas été enregistrées dans le questionnaire (date de naissance de la femme, date du premier mariage de la femme, date de naissance des enfants et âge au décès des enfants).
Tabulation : Après les imputations, les réponses "autres" ont été recodifiées et une série de vérifications supplémentaires a ét~ appliquée pour aboutir au fichier de données définitif ayant servi à la production des tableaux des rapports préliminaire et définitif. Cette opération s'est achevée le 15 mai 1997.
Les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. Les estimations qui figurent dans ce rapport ont été obtenues à partir d'un échantillon de 8 593 femmes âgées de 15 à 49 ans et de 4 306 hommes âgés de 20 ans et plus. Si l'enquête avait été effectuée auprès d'autres enquêtés, on a tout lieu de penser que les fréquences des réponses auraient été très peu différentes de celles que l'on a présentées. C'est l'incertitude de cette assomption que reflète l'erreur de sondage; celle-ci permet donc de mesurer le degré de variation des réponses suivant l'échantillon.
L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne ou proportion). On l'estime à partir de la variante des réponses dans l'échantillon même : l'erreur-type est la racine carrée de la variance. Cet indice a pour propriété que dans 95 % des échantillons de taille et de caractéristique identiques, la valeur vraie d'un paramètre pour l'ensemble d'une population se trouve à l'intérieur de l'intervalle de ± 2 ET.
Si l'échantillon des femmes ou des hommes avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de l'EDS-III est un échantillon stratifié à deux degrés. Par conséquent, on a besoin d'utiliser des formules plus complexes. Le module « erreurs de sondage » du logiciel ISSA a été utilise pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée. Ce module utilise la méthode de linéarisation (Taylor) pour les estimations qui sont des moyennes ou proportions. La méthode de Jackknife a été utilisée pour les estimations plus complexes telles que l'indice synthétique de fécondité et les quotients de mortalité.
La méthode de Jackknife dérive les estimations des taux complexes à partir de chacun de plusieurs sous-échantillons de l'échantillon principal, et calcule les variances de ces estimations avec des formules simples. Chaque sous-échantillon exclut une grappe dans les calculs des estimations. Ainsi, des sous- échantillons pseudo-indépendants ont été créés. Dans I'EDS-III, il y avait 320 grappes non-vides. Par conséquent, 320 sous-échantillons ont été créés.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si on avait eu recours à un sondage aléatoire simple. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de même taille : la valeur 1 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1 indique un accroissement de l'erreur de sondage dû à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation.
Les erreurs de sondage pour I'EDS-III ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats sont présentés dans une annexe du Rapport Final pour l'ensemble du pays, le milieu urbain et le milieu rural et les dix régions. Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne ou proportion) et la population de base sont présentés dans le tableau C.1 du Rapport Final. Les tableaux C.2 à C.8 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non-pondérés (N) et pondérés (N'), la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance à 95 % (M±2ET) pour chaque variable. On considère que la REPS est non-définie quand l'écart-type sous l'échantillon aléatoire simple est zéro (quand l'estimation est proche de 0 ou 1). Dans le cas de l'indice synthétique de fécondité, le nombre de cas non-pondérés n'est pas pertinent, car la valeur non-pondérée de femmes-années d'exposition au risque de grossesse n'est pas connue.
On interprète l'intervalle de confiance de la manière suivante : pour la variable enfants nés vivants au.x femmes âgées de 15-49 ans, I'EDS-III a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 3068 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,049 enfant. La fourchette dans laquelle se place la moyenne ± 2 ET est donc 2,970 et 3,166. La probabilité que la vraie valeur du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans soit à l'intérieur de cet intervalle est de 95 %.
On a analysé les erreurs de sondage pour l'échantillon national de femmes et pour deux groupes d'estimations : (1) moyennes et proportions de valeur supérieure ou égale à 1%, et (2) taux démographiques. Les erreurs relatives (ET/M) des moyennes et proportions se situent entre 0,8 % et 18,8 % avec une moyenne de 5,0 %; les erreurs relatives les plus élevées sont celles des très faibles estimations (par exemple, parmi les femmes actuellement en union qui utilisent le DIU). Si on enlève les estimations de très faible valeur (moins de 10 %), la moyenne tombe à 2,3 %. Ainsi, en général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans le cas de très faibles proportions. L'erreur relative de l'indice de fécondité est assez faible (2,6 %). Cependant, pour les taux de mortalité, l'erreur relative moyenne est un peu plus élevé (5,4 %). On remarque certaines différences dans les erreurs relatives au niveau des sous-échantillons : par exemple, pour la variable enfants nés vivants aux femmes âgées de 15 à 49 ans, l'erreur relative en tant que pourcentage de la moyenne estimée est de 1,6 %, 3,5 % et 2,9 % pour, respectivement, l'ensemble des femmes du pays, pour celles de l'ensemble urbain et pour celles de la région Sud.
Pour l'échantillon national de femmes, la moyenne de l'effet du plan de sondage (REPS) calculée pour l'ensemble des estimations est de 1,56 ce qui veut dire que, par rapport à un échantillon aléatoire simple, la variance est multipliée par un facteur de 1,56 z = 2,4 parce qu'on utilise un plan de sondage complexe (par grappes et à plusieurs degrés).
On appelle erreurs de mesure les biais imputables à la mise en oeuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sé1ectionnés, la mauvaise interprétation des questions, soit de la part de l'enquêtrice, soit de la part de l'enquêté, ou encore les erreurs de saisie des données. Bien que tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de I'EDS-III, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure.
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