NER_2006_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples 2006
Demographic and Health Survey 2006 and Multiple Indicator Clusters Survey 2006
Name | Country code |
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Niger | NER |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS V
L'Enquête Démographique et de Santé 2006 est la troisième EDS réalisée au Niger après celles de 1992 et de 1998.
L'Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN-MICS III) de 2006 est la troisième du genre réalisée au Niger après celles de 1992 et de 1998. Elle a été réalisée de janvier à mai 2006 par l'Institut National de la Statistique (INS) avec l'assistance technique de Macro International Inc, société américaine en charge du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS), et avec la collaboration du Centre de Recherche Médicale et Sanitaire (CERMES) pour le test du VIH. En outre, elle a été exécutée grâce à l'appui financier du Fonds des Nations Unies pourl'Enfance (UNICEF), de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) par l'intermédiaire du Programme Bonne Gouvernance et Croissance Mieux Répartie, de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la Banque Mondiale par le biais de la Coordination Intersectorielle de Lutte Contre les IST/VIH/SIDA (CISLS).
L'EDSN-MICS III fournit des informations sur les niveaux de fécondité, l'activité sexuelle, les préférences en matière de fécondité, la connaissance et l'utilisation des méthodes de planification familiale, les pratiques d'allaitement, l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infantile, la mortalité maternelle, la santé de la mère et de l'enfant ainsi que sur la connaissance, les attitudes et les comportements vis-à-vis du sida et autres infections sexuellement transmissibles. Des informations ont également été collectées sur l'utilisation des moustiquaires ; en outre, au cours de cette enquête, un test de séroprévalence a éte effectué qui a permis d'estimer la prévalence du VIH et de l'anémie. Les informations qui ont été collectées permettent la mise à jour des indicateurs de base sur la situation démographique et sanitaire estimés lors des précédentes enquêtes de 1992 et 1998.
Au cours de l'enquête, 7660 ménages ont été enquêtés avec succès (soit un taux de réponse de 98 %). Dans ces ménages, 9223 femmes âgées de 15-49 ans et 3549 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès et, parmi eux, 4406 femmes de 15-49 ans et 3267 hommes de 15-59 ans ont été effectivement testés pour le VIH.
Les informations recueillies au cours de l'enquête sont représentatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural) et au niveau des huit régions administratives du pays.
L'Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN-MICS III) 2006 a pour objectif d'estimer de nombreux indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires au niveau de l'ensemble de la population et au niveau des sous-populations des femmes de 15 à 49 ans, des enfants de moins de 5 ans et des hommes de 15 à 59 ans. En particulier, l'EDSN-MICS III vise à identifier et/ou à estimer :
Pour l'ensemble de la population :
Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans :
Pour les hommes de 15-59 ans :
L'ensemble des informations collectées constitue une base de données qui facilitera la mise en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la santé et, plus globalement, de politiques visant à l'amélioration des conditions de vie de la population nigérienne. Par ailleurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS, celles-ci font partie, de ce fait, d'une base de données utilisable et comparable au niveau international.
PRINCIPAUX RESULTATS
CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES : Moins d'un ménage nigérien sur dix (9 %) dispose de l'électricité et cette proportion cache des disparités importantes entre les milieux de résidence puiqu'en milieu rural, seulement 2 % des ménages possèdent l'électricité contre 47 % en milieu urbain. En outre, 22 % des ménages ont accès à l'eau de robinet ou à une borne fontaine publique. Près de deux ménages sur dix disposent de toilettes (19 %).
Il ressort de l'enquête que 19 % des chefs de ménage sont des femmes. Par ailleurs, près de sept enfants de moins de 15 ans sur dix (68 %) vivent avec leurs deux parents biologiques et 10 % d'entre eux ne vivent avec aucun de leurs parents dans le ménage, que ceux-ci soient en vie ou non.
FÉCONDITÉ : Niveau et tendance de la fécondité. Les données de l'EDSN-MICS III montrent qu'en 2006, la fécondité des femmes nigériennes demeure encore très élevée. Avec les niveaux actuels, chaque femme donnerait naissance en moyenne à 7,1 enfants au cours de sa vie féconde. Cette fécondité est également précoce puisque 33 % des jeunes filles de moins de 20 ans ont déjà eu au moins une naissance vivante. Au Niger, 2 % seulement des femmes actuellement en union et âgées de 40 à 49 ans n'ont jamais eu d'enfant et peuvent être considérées comme stériles, cette proportion était de 5 % à l'EDSN-II de 1998.
Fécondité différentielle. Des différences très nettes de fécondité apparaissent entre milieux de résidence : le milieu urbain a un niveau de fécondité plus faible (ISF de 6,0) que le milieu rural (ISF de 7,4). En outre, le nombre moyen d'enfants par femme varie de façon importante selon les régions ; d'un minimum de 5,3 enfants à Niamey, il dépasse 7 dans les régions de Zinder, Dosso et Maradi. Ce nombre varie également selon le niveau d'instruction des femmes puisqu'il est de 4,6 enfants par femme chez celles ayant atteint le niveau d'instruction secondaire ou plus contre 7,3 chez celles sans niveau d'instruction. Enfin les résultats montrent des écarts importants en fonction du niveau de vie du ménage dans lequel vivent les femmes : de 6,2 enfants en moyenne pour les femmes appartenant aux ménages les plus riches, ce nombre moyen passe à 8,0 pour celles des ménages les plus pauvres.
NUPTIALITÉ : Parmi les femmes de 15-49 ans, 86 % étaient en union au moment de l'enquête. La proportion de femmes qui étaient encore célibataires à 35-39 ans est de seulement 0,2 %. Ainsi, le mariage qui demeure le cadre privilégié de l'activité sexuelle (96 % des femmes célibataires n'ont jamais eu de rapports sexuels) et de la procréation est pratiquement universel au Niger. En outre, la pratique de la polygamie est assez répandue ; près de quatre femmes sur dix (36 %) vivent en union polygame.
L'entrée en union demeure précoce : 80 % des femmes de 25-49 ans étaient déjà en union avant d'atteindre 18 ans exact et la moitié des femmes entrent en première union dès l'âge de 15,5 ans. En 1998, les valeurs correspondantes étaient respectivement de 87 % et 15,1 ans chez les femmes du même groupe d'âges. Les premiers rapports sexuels se produisent également tôt et sont essentiellement déterminés par l'entrée en union ; 35 % des femmes de 25-49 ans avaient déjà eu leurs premiers rapports sexuels avant d'atteindre 15 ans exact et la moitié ont eu leurs premiers rapprts sexuels à 15,6 ans. En 1998 (EDSNII), les valeurs correspondantes étaient de 47 % et 15,1 ans chez les femmes du même groupe d'âges.
Les hommes contractent leur première union à un âge beaucoup plus tardif ; l'âge médian à la première union des hommes de 30-59 ans étant de 23,1 ans. Quant à l'âge aux premiers rapports sexuels il est estimé, pour les hommes âgés de 25-59 ans, à 22,1 ans, ce qui signifie que, contrairement aux femmes, les hommes commencent leur vie sexuelle avant d'entrer en première union.
PLANIFICATION FAMILIALE Connaissance des méthodes contraceptives. Bien que la connaissance des méthodes contraceptives soit répandue (68 % connaissent au moins une méthode moderne), peu de femmes les utilisent.
Prévalence contraceptive. En effet, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes en union est de seulement 11 %, toutes méthodes confondues, et de 5 % pour les méthodes modernes. On ne constate aucun changement du niveau de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union depuis 1998. En outre, l'utilisation des méthodes modernes de contraception reste limitée à certains groupes : les femmes urbaines (18 % contre 3 % en milieu rural), celles résidant dans les régions de Niamey (23 %), d'Agadez (10 %) et de Dosso (6 %) et les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus (29 %).
Utilisation future de la contraception : Bien que l'utilisation actuelle de la contraception soit très faible, les besoins en matière de planification familiale sont relativement importants. En effet, 16 % des femmes en ont exprimé le besoin ; ces besoins sont essentiellement orientés vers l'espacement des naissances (13 %). Actuellement, 42 % de la demande potentielle totale en planification familiale chez les femmes se trouve satisfaite au Niger parmi les femmes en union.
SANTÉ DE LA MÈRE : Soins prénatals. En ce qui concerne les soins prénatals et les conditions d'accouchement, on constate que pour moins de la moitié des naissances survenues dans les 5 années ayant précédé l'enquête (46 %), les mères ont effectué au moins une visite prénatale auprès de personnel formé et dans 15 % des cas, elles en ont effectué au moins quatre.
qualifié, est passée de 30 % à 40 % en 1998, date de la deuxième EDSN pour atteindre 46 % à l'EDSNMICS III de 2006. En ce qui concerne la vaccination antitétanique,on constate que la couverture s'est nettement améliorée dans la mesure où la proportion de femmes ayant reçu une dose de vaccin antitétanique est passée de 9 % en 1992, à 16 % en 1998 et à 18 % en 2006.
SANTÉ DE L'ENFANT : Pour la même période, seulement 18 % des femmes ont reçu une dose de vaccin antitétanique au cours de leur dernière grossesse. Ces femmes sont protégées contre le tétanos néonatal si elles avaient été vaccinées précédemment. Par contre, celles qui ont reçu au moins deux doses de vaccin (23 %) sont, elles et leurs nouveaux-nés, complètement protégés.
Plus de huit naissances sur dix survenues au cours des cinq denières années ayant précédé l'enquête, se sont déroulées à la maison (82 %). Cette proprotion est particulièrement élevée en milieu rural (92 %), dans les régions de Tillaberi (89 %) et de Zinder (88 %). De même, 87 % des femmes sans instruction contre 60 % de celles ayant un niveau primaire et 19 % de celles ayant un niveau au moins secondaire ont accouché à domicile. En outre, les résultats montrent que parmi les femmes n'ayant reçu aucun soin prénatal et parmi celles du quintile le plus pauvre, la quasi-totalité (respectivement 97 % et 95 %) a accouché à la maison. Il faut souligner que même dans la capitale, un accouchement sur quatre (25 %) survient à domicile.
Globalement, seulement 17 % des femmes ont accouché dans un établissement de santé, essentiellement un établissement du secteur public. En milieu urbain, pour plus des deux tiers des naissances, les femmes ont accouché dans un établissement de santé du secteur public (67 %), et seulement 2 % dans un établissement privé.
Tendances des soins prénatals. La comparaison des résultats des différentes enquêtes montre que depuis 1992, date de la première EDSN, la proportion de femmes ayant effectué une visite prénatale auprès de personnel
POSSESSION ET UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES : On constate, d'une manière générale, que 15 % des enfants de moins de cinq ans ont dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l'enquête. La fréquence d'utilisation de la moustiquaire n'est pas influencée par l'âge de l'enfant. On ne relève aucune différence selon le sexe de l'enfant.
Globalement, 14 % de l'ensemble des femmes de 15-49 ans ont dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l'enquête. Cette proportion est plus faible en milieu rural (11 %) qu'en milieu urbain (28 %) et elle varie de manière importante selon le niveau d'instruction (de 13 % chez les femmes sans instruction à 20 % chez celles ayant le niveau primaire et à 24 % chez celles ayant le niveau secondaire ou plus).En outre, la proprotion de femmes enceintes ayant dormi sous une moustiquaire n'est pas très différente de celle de l'ensemble des femmes (13 % contre 14 %).
NUTRITION : Allaitement des enfants. La quasi-totalité des enfants (98 %) ont été allaités et cette pratique est très courante quelles que soient les caractéristiques de la mère. Parmi les enfants allaités, la proportion de ceux qui ont été allaités dans l'heure qui a suivi immédiatement la naissance est de 48 % ; en ce qui concerne la proportion de ceux qui ont été allaités le jour qui a suivi la naissance, on constate qu'elle est de 64 %. Par ailleurs, seulement 14 % des enfants de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein.
Sevrage et aliments de complément. À partir de 6 mois, tous les enfants devraient recevoir une alimentation de complément, car à partir de cet âge, le lait maternel seul n'est plus suffisant pour assurer la croissance optimale de l'enfant. À 6-7 mois, une proportion relativement importante d'enfants consomme, en plus du lait maternel, des aliments solides ou semi-solides suffisamment variés et riches en protéines et en minéraux : 24 % consomment des aliments pour bébé, 46 % des céréales, 11 % des fruits et/ou légumes, 5% des tubercules mais seulement 5 % de la viande, de la volaille, du poisson et/ou des oeufs.
MORTALITÉ INFANTILE : Niveau de mortalité. La mortalité infantile reste élevée au plan national. Pour la période la plus récente (0-4 ans avant l'enquête), les résultats montrent que sur 1000 naissances vivantes, 81 meurent avant d'atteindre leur premier anniversaire. Bien que le niveau de la mortalité infantile enregistré aujourd'hui au Niger se situe parmi les niveaux les plus élevés au monde, il n'en demeure pas moins qu'il a diminué régulièrement depuis quinze ans. On note que globalement, de 1994 (année centrale de la période 10-14 ans avant l'enquête, à 2004 (année centrale de la période 0-4 ans avant l'enquête), la mortalité infantile est passée de 115 ‰ à 81 ‰., soit une baisse de 30 % ; et au cours de la même période, la mortalité juvénile a diminué de manière rapide (29 % de baisse).
MORTALITÉ MATERNELLE : Pour la période 0-9 ans avant l'enquête, soit 1997-2006, le taux de mortalité maternelle est estimé à 648 décès maternels pour 100000 naissances vivantes. Ce niveau n'aurait pratiquement pas varié depuis l'EDSN de 1992. En effet, pour la période de 1979-1992, soit 0-13 ans avant l'EDSN de 1992, le taux était estimé à 652 pour 100000 naissances.
EXCISION : Prévalence. La pratique de l'excision est faiblement répandue au Niger puisque qu'elle ne concerne que 2 % des femmes de 15-49 ans. La pratique de l'excision est essentiellement déterminée par l'appartenance ethnique et la région de résidence. C'est dans les ethnies Gourmantché (66 %) et Peul (13 %) et dans la région de Tillabéri (12 %) que la prévalence de l'excision est la plus forte.
Perspectives. Moins de 1 % des femmes enquêtées, ayant au moins une fille, avaient déjà fait exciser leur fille ou au moins l'une de leurs filles et 0,3 % avaient l'intention de la (ou les) faire exciser.
La quasi-totalité des femmes et des hommes (respectivement 89 % et 86 %) se sont déclarées en faveur de la disparition de cette pratique. De plus, seulement 4 % des femmes et 7 % des hommes pensent que l'excision est exigée par la religion.
SIDA ET AUTRES IST : Connaissance du sida. Le VIH/sida est connu par pratiquement toute la population (83 % des femmes et 95 % des hommes).
La limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté ainsi que l'utilisation du condom demeurent les principaux moyens de prévention de l'infection par le VIH. Plus de cinq femmes sur dix (53 %) et prés des deux tiers des hommes (65 %) ont déclaré que le recours à ces deux moyens pouvait réduire les risques de contracter le VIH/sida.
Un peu plus d'une femme sur dix (13 %) sait que le virus du sida peut se transmettre par l'allaitement et que le risque de transmission maternelle peut être réduit par la prise de médicaments spéciaux au cours de la grossesse.
PRÉVALENCE DU VIH : Taux de couverture. Les résultats de l'EDSNMICS III indiquent que plus de huit personnes sur dix ont consenti à donner quelques gouttes de leur sang pour être testées pour le VIH. Le taux de couverture est plus élevé chez les femmes (91 %) que chez les hommes (84 %). En outre, on constate que les taux d'acceptation chez les femmes et les hommes du milieu rural sont nettement plus élevés que chez ceux du milieu urbain. Dans l'ensemble, en milieu rural, 92 % des personnes ont accepté, contre 82 % en milieu urbain. Enfin, c'est parmi les femmes de la région de Diffa (96 %) que l'on enregistre le taux de coiuverture le plus élevé et à l'opposé, parmi les hommes d'Agadez (71 %), et ceux de Niamey (75 %) que l'on enregistre le plus faible.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et Santé 2006 du Niger couvre les thèmes suivants :
Les informations recueillies au cours de l'enquête sont représentatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural) et au niveau des huit régions administratives du pays.
L'enquête couvre tous les membres du ménage, toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant de façon permanente dans les ménages sélectionnés, ou présentes la nuit précédant l'enquête, les hommes agés de 15-59 ans du ménage devant être également enquêté au cours de l'enquête.
Name | Affiliation |
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Institut National de la Statistique | Ministère de l’Économie et des Finances |
Name | Role |
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Macro International | Technical assistance |
Name | Role |
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Fonds des Nations Unies pour l'Enfance | Funding |
Agence des États-Unis pour le Développement International | Funding |
Fonds des Nations Unies pour la Population | Funding |
Programme des Nations Unies pour le Développement | Funding |
Organisation Mondiale de la Santé | Funding |
Banque Mondiale/Coordination Intersectorielle de Lutte Contre les IST/VIH/SIDA (CISLS) | Funding |
Name | Role |
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Centre de Recherche Médicale et Sanitaire (CERMES) | Technical support for HIV testing |
Pour atteindre les objectifs assignés à cette enquête, un échantillon national stratifié de 345 grappes a été tiré. Parmi ces grappes, 342 ont pu être cartographiées et enquêtés au cours de l'EDSNMICS III, les trois autres ont été abandonnées pour cause d'insécurité. La procédure d'échantillonnage retenue pour l'EDSN-MICS III est un tirage aréolaire stratifié à deux degrés. L'unité primaire de sondage, appelée aussi grappe, est la zone de dénombrement (ZD). La partie urbaine et la partie rurale de chaque région correspondent chacune à une strate d'échantillonnage. Au total, 15 strates ont été définies : les 7 régions décomposées en urbain/rural et la ville de Niamey.
L'échantillon au premier degré a été tiré indépendamment dans chaque strate et l'échantillon au second degré l'a été indépendamment dans chaque unité primaire tirée au premier degré.
Au premier degré, 345 grappes ont été tirées à partir de la liste des zones de dénombrements (ZD) établie à partir du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGP/H) de 2001. Parmi cellesci, 342 grappes ont fait l'objet d'une cartographie et d'un dénombrement exhaustif des ménages, les trois (3) autres ont été abandonnées pour cause d'insécurité.
Au deuxième degré, des ménages ont été tirés à partir des listes établies lors de l'opération de dénombrement. Les mesures du poids et de la taille ont été prises pour toutes les femmes de 15-49 ans et sur tous les enfants âgés de moins de cinq ans dans la moitié de l'échantillon des ménages. Dans le même sous-échantillon, au niveau d'un ménage sur deux, toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans ont été testés pour estimer la prévalence de l'anémie et la prévalence du VIH. Tous les enfants de moins de cinq ans du même sous-échantillon ont été testés pour la mesure de la prévalence de l'anémie.
Toutes les femmes âgées de 15-49 ans (résidentes habituelles ou visiteuses) qui se trouvaient dans les ménages ont été enquêtées individuellement.
Enfin, dans un sous échantillon d'un ménage sur deux, tous les hommes de 15-59 ans (résidents habituels ou visiteurs) ont été enquêtés.
Les principaux domaines d'étude retenus sont : les 7 régions (Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder) et la Communauté Urbaine de Niamey.
Compte tenu de la taille variable de chaque strate, constituant chacune un domaine d'études, différents taux de sondage ont été appliqués initialement à chaque strate. Finalement les résultats ont été pondérés au niveau de chaque grappe.
Au total, 8418 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 7824 ménages ont été identifiés. Parmi ces 7824 ménages, 7660 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98 %.
Nombre de ménages, nombre d'interviews et taux de réponse, selon le milieu de résidence, EDSNMICS III 2006:
FEMMES - Enquête Ménages
Ménages sélectionnés: 8418
Ménages identifiés: 7824
Ménages enquêtés: 7660
Taux de réponse des ménages: 97,9%
FEMMES - Enquête Individuelle
Effectif de femmes éligibles: 9646
Effectif de femmes éligibles enquêtées: 9223
Taux de réponse des femmes éligibles: 95,6%
HOMMES - Enquête Ménages
Ménages sélectionnés: 4210
Ménages identifiés: 3893
Ménages enquêtés: 3815
Taux de réponse des ménages: 98,0%
HOMMES - Enquête Individuelle
Effectif d'hommes éligibles: 3839
Effectif d'hommes éligibles enquêtés: 3549
Taux de réponse des hommes éligibles: 92,4%
Les questionnaires préparés par le projet DHS sont les instruments de base de l'EDSN-MICS III. Trois questionnaires ont été développés dans le cadre de cette enquête :
a) un Questionnaire Ménage ;
b) un Questionnaire Individuel pour les femmes de 15-49 ans ;
c) un Questionnaire Individuel pour les hommes de 15-59 ans.
Les premiers changements ont été déjà apportés aux questionnaires de base à la lumière des expériences passées en matière d'enquête au Niger et des premiers besoins en informations exprimés par les partenaires.
En plus des sections habituelles, les questionnaires ont comporté aussi les modules suivants :
Les contenus spécifiques des questionnaires principaux de l'enquête sont les suivants :
a) Le questionnaire Ménage
La page de couverture contient les informations relatives à l'identification du ménage, aux résultats de l'interview qui permettent de calculer le taux de couverture de l'enquête et aux contrôles de terrain et de bureau. Ce questionnaire a permis de collecter des informations sur les membres habituels du ménage et les visiteurs qui y ont passé la nuit ayant précédé l'interview. Les informations recueillies portent sur le sexe, l'âge, le niveau d'instruction, la survie des parents, la déclaration des enfants à l'état civil et le travail des enfants.
Par ailleurs, d'autres informations portant sur les caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, matériau de construction, disponibilité de l'électricité, possession de biens durables, etc.), la possession, l'utilisation et le traitement des moustiquaires, ainsi que l'utilisation du sel iodé dans la préparation des repas, ont été également collectées. Ces informations sont recueillies afin d'évaluer les conditions environnementales et socio-économiques dans lesquelles vivent les personnes enquêtées.
En outre, le questionnaire ménage a permis d'identifier les hommes et les femmes éligibles pour l'interview individuelle.
De plus, dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l'enquête auprès des hommes (soit un ménage sur deux), le questionnaire ménage a permis de recueillir les résultats des mesures anthropométriques de toutes les femmes de 15-49 ans et de tous les enfants de moins de 5 ans des ménages enquêtés de façon à déterminer leur état nutritionnel (émaciation, insuffisance pondérale et retard de croissance pour les enfants, et Indice de Masse Corporelle pour les femmes).
Le questionnaire ménage a, enfin, servi à enregistrer certaines informations sur les tests du VIH et de l'anémie qui ont été inclus dans l'enquête. Les tests ont été effectués dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l'enquête auprès des hommes. À partir d'un prélèvement sanguin, on a mesuré par un test direct, le niveau d'hémoglobine de toutes les femmes de 15-49 ans, de tous les hommes de 1559 ans et de tous les enfants de moins de 5 ans. Ce même prélèvement a servi pour le test du VIH/sida sur toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans. Il est important de noter que les tests du VIH/sida et de l'hémoglobine n'ont été effectués que sur les enquêtés qui acceptaient de s'y soumettre volontairement, après lecture d'un consentement éclairé. Pour les mineurs de moins de 18 ans, le consentement a été demandé aux parents ou personnes en charge des mineurs, avant de demander le consentement personnel du mineur.
b) Le questionnaire Individuel Femme
Il constitue l'élément central de l'EDSN-MICS III. Il comprend une page de couverture similaire à celle du questionnaire ménage sur laquelle sont enregistrées les informations d'identification du ménage, le résultat de l'interview qui permet de calculer le taux de couverture de l'enquête et les contrôles de terrain et de bureau ainsi que dix sections qui servent à recueillir des informations sur les thèmes suivants :
c) Le questionnaire Individuel Homme
Le questionnaire Homme, administré aux hommes de 15-59 ans, est une forme allégée du questionnaire individuel femme. Il comprend une page de couverture similaire à celle du questionnaire femme et sept sections servant à recueillir des informations sur les thèmes suivants :
Les questionnaires définitifs ont été traduits dans les deux principales langues nationales (Haoussa et Zarma). Ces questionnaires traduits ont été utilisés pendant la formation théorique et pratique et sur le terrain.
Start | End |
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2006-01 | 2006-05 |
Name | Affiliation |
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Institut National de la Statistique | Ministère de l’Économie et des Finances |
Une première évaluation des travaux de terrain, doublée d'une séance de consolidation de la formation a eu lieu après trois semaines de travail dans la région de Niamey. Les équipes ont été par la suite affectées dans les différentes régions de l'intérieur du pays.
Le personnel technique de l'enquête, y compris les personnels spécialisés (anémie/VIH et anthropométrie) suivait les équipes sur le terrain pour s'assurer du bon déroulement des travaux. En particulier, il observait la manière des enquêteurs de s'introduire dans les ménages, de présenter l'enquête, d'administrer les questionnaires y compris le consentement volontaire et éclairé et il vérifiait les questionnaires remplis.
L'EDSN-MICS III s'est déroulée en trois étapes principales : le dénombrement des ménages des zones échantillonnées (mars-juin 2005), l'enquête pilote (Août 2005) et l'enquête principale (Janvier à mai 2006). Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées par l'Institut National de la Statistique.
CARTOGRAPHIE ET DENOMBREMENT
Sur environ 150 dossiers d'agents cartographes, 30 ont été présélectionnés après un test d'évaluation, pour suivre une formation étalée sur la période du 28 février au 5 mars 2005. La formation en salle a consisté en des exposés théoriques sur la définition des concepts de base, sur la procédure et la méthodologie de cartographie ainsi que sur le remplissage des supports techniques (fiches de cartographie et de dénombrement, fiche de segmentation et d'enregistrement des coordonnées géographiques avec un GPS). Des exercices pratiques de terrain et des évaluations continues ont été organisés pour évaluer le niveau de chaque agent. Sur la base des différentes évaluations organisées pendant la formation, 24 agents ont été définitivement retenus pour l'enquête.
Sur le plan technique, 12 équipes de 3 personnes ont été formées et le territoire national a été subdivisé en 8 zones géographiques qui épousent les spécificités régionales, linguistiques et en général culturelles de la population et dans lesquelles les grappes sont à peu près également réparties à l'exception des zones de Maradi, Zinder et Tahoua. Les 12 équipes ont cartographié et dénombré ensemble les grappes de la zone de Niamey et ensuite chacune d'elles a été affectée dans les autres zones.
ENQUETE PILOTE
Le pré-test a été exécuté par quatre équipes de 2 enquêtrices et un enquêteur préalablement sélectionnés et formés pendant 28 jours dans la période du 5 juillet au 2 août 2005. La formation a été assurée par les agents de l'INS, deux nutritionnistes de la Division Nutrition au ministère de la Santé Publique et de la Lutte Contre les Endémies. Le pré-test a également bénéficié de l'appui technique de ORC Macro. La collecte des données pour le pré test s'est déroulée entre le 4 et le 9 août 2005 dans deux quartiers de Niamey et deux villages non loin de Niamey. A cette occasion, 100 ménages ont été visités.
Le pré-test a été l'occasion de connaître la réaction des populations face à certaines questions et de prendre des mesures correctives, notamment en ce qui concerne la sensibilisation sur les objectifs de l'enquête et la formulation des questions. L'évaluation du pré-test a porté sur divers points : l'organisation, la logistique, la prise des mesures anthropométriques, la manière de poser les questions, (surtout dans les langues locales), la réaction des enquêtés, l'enregistrement des réponses et l'appréciation de la qualité des supports. Les questionnaires et les manuels d'instructions des enquêteurs ont été mis à jour à la lumière des leçons tirées de la pré-enquête.
RECRUTEMENT ET FORMATION DES PERSONNELS DE TERRAIN
Sur un fichier d'environ 400 candidats ayant subi des tests de niveau, 140 personnes dont 50 hommes ont été retenus pour suivre la formation de l'enquête principale qui s'est déroulée entre le 21 novembre et le 23 décembre 2005 dans l'amphithéâtre de l'Association des Femmes du Niger (AFN). La formation a été assurée par l'équipe technique de l'enquête et des personnes ressources extérieures tel qu'un spécialiste en communication. Le spécialiste de Macro International a assuré la formation sur le volet sérologique tandis qu'un nutritionniste a formé les agents sur les techniques de mesures anthropométriques. Deux missions de Macro ont appuyé l'équipe locale dans la formation et le démarrage des travaux de terrain et de traitement des données.
Tous les agents de terrain ont reçu une formation de plus de quatre semaines. Le programme comprenait l'étude des sujets liés à la santé familiale et reproductive (morbidité, soins prénatals, accouchement, vaccinations et maladies d'enfants), la nutrition et une description détaillée des méthodes contraceptives, ainsi que les techniques de l'interview. En outre, une partie des agents de terrain ont été formés pour réaliser le test d'anémie ainsi que les prélèvements de sang pour le test du VIH.
Une formation spéciale a été organisée pour les personnes qui étaient responsables du test d'anémie et de celui du VIH. Cette formation a été organisée de façon à ce que les tests puissent être inclus aux exercices pratiques sur le terrain. Au cours de cette formation, on a insisté sur les procédures à employer pour obtenir des enquêtés leur consentement éclairé et volontaire, sur les techniques à utiliser pour effectuer les prélèvements, sur l'utilisation de l'HemoCue (appareil de mesure du taux d'hémoglobine) pour l'anémie ; en outre, cette formation a porté sur les procédures pour référer les participants ayant besoin d'un suivi pour l'anémie et pour référer les personnes pour des conseils et un test du VIH gratuits auprès d'un Centre de Dépistage Volontaire (CDV) ainsi que sur les procédures pour manipuler et stocker les prélèvements sur papier filtre jusqu'à leur transport au laboratoire et les procédures pour éliminer les produits bio dangereux. Tout le personnel du bureau central de l'EDSNMICS III et celui du Laboratoire qui ont été impliqués dans les activités de test du VIH, ainsi que le personnel de terrain, ont participé à cet aspect de la formation. Le personnel du laboratoire a été également formé sur la façon d'enregistrer les résultats des tests et sur la façon de restituer les résultats, une fois les activités d'enquête achevées.
A l'issue de la formation, 120 personnes (60 enquêtrices, 20 enquêteurs, 20 contrôleuses et 20 chefs d'équipe) ont été définitivement retenues pour participer à l'enquête. Les superviseurs, chefs d'équipe et contrôleuses ont reçu par la suite une formation complémentaire de trois jours axée sur le contrôle technique, l'organisation et la logistique ainsi que le contact avec les autorités et les populations.
ORGANISATION DU PERSONNEL
Vingt équipes ont été constituées pour le travail de terrain ; chaque équipe était composée de 2 enquêtrices chargées des enquêtes Femmes, une enquêtrice chargé des prélèvements de sang pour l'anémie et le VIH et l'anthropométrie, un enquêteur pour les enquêtes Hommes, une contrôleuse et un chef d'équipe. La contrôleuse était chargée de contrôler la qualité des données et d'appuyer le Chef d'équipe dans la gestion logistique et technique de l'équipe. Le chef d'équipe était responsable des performances de son équipe ; il gérait les ressources de l'équipe et prenait les contacts nécessaires auprès des autorités et des populations. Des équipes de supervision ont sillonné l'ensemble du pays pendant toute la durée de la collecte. Les superviseurs devaient faire face à toutes les questions (techniques, logistiques et administratives) des équipes. En particulier, ils passaient successivement avec chaque équipe le temps nécessaire pour s'assurer que le travail se déroulait dans les meilleures conditions.
SENSIBILISATION ET INFORMATION
Les méthodes traditionnelles d'information et de sensibilisation telles que des circulaires aux autorités régionales ont été mises en œuvre pour atteindre les autorités et les populations. Auparavant, les agents de terrain qui ont effectué le dénombrement des ménages et la cartographie avaient déjà profité de leur présence sur le terrain pour entamer cette activité. Des visites ont été effectuées avant le début de la collecte par les membres de l'encadrement pour prendre contact avec les autorités administratives. Des présentations de l'enquête ont été faites aux autorités régionales et départementales à l'occasion des ces visites. Une brève note de présentation de la méthodologie et des objectifs de l'enquête a été également distribuée.
Les média ont également été mobilisés. Des spots publicitaires sont passés à la télévision et à la radio nationale dans les deux principales langues du pays (Haoussa et Zarma) et en français. Dans ce spot qui a duré un mois, les objectifs de l'enquête ont été mis en exergue, ce qui a permis une large sensibilisation de la population. Un dossier administratif, comprenant le message radio adressé aux Gouverneurs, Préfets et Maires envoyé par le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation à la demande de son homologue de l'Économie et des Finances, une carte professionnelle et un ordre de mission a été constitué pour chaque agent.
COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN
La collecte des données sur le terrain s'est effectuée entre le 2 janvier et le 15 mai 2006. Pour permettre aux équipes de bénéficier d'une supervision rapprochée des membres de l'encadrement pendant l'étape cruciale du démarrage de la collecte, il a été décidé de faire travailler toutes les équipes en même temps à Niamey. Cette approche a permis en outre d'alimenter plus facilement et plus rapidement les opératrices de saisie en questionnaires remplis.
Conformément à la méthodologie de l'enquête, les prélèvements de sang pour les tests d'anémie et du VIH ont été effectués en même temps que les interviews auprès des ménages. Les résultats des tests d'anémie étaient immédiatement communiqués aux intéressés par les personnels d'enquête. Les échantillons de sang étaient récupérés à l'occasion des missions de supervision et transmis au Laboratoire CERMES. Après l'administration des questionnaires dans un ménage, des dépliants d'information sur l'anémie et la nutrition (fournis par Macro International) et sur la santé de l'enfant (BASICS-II) ont été distribués au ménage.
La saisie et le traitement des données ont été effectués en utilisant le logiciel CS Pro (Census and Survey Processing System) développé par le programme MEASURE DHS de Macro et le Bureau of Census des États-Unis.
Macro a envoyé un informaticien pour la formation et le démarrage des travaux de saisie en collaboration avec l'informaticien responsable du traitement des données de l'INS et son assistant. L'informaticien de Macro a également procédé à l'installation des programmes informatiques nécessaires pour la saisie des résultats et d'analyse des échantillons de sang au CERMES. La chaîne de traitement des informations sur les échantillons de sang a été testée avec succès.
Trente agents ont été présélectionnés pour les travaux de saisie. Ces trente personnes ont été soumises à un test de sélection à l'issue duquel 20 ont été retenues. Elles ont subi une formation en même temps que les enquêteurs pour se familiariser avec les questionnaires de l'EDSN-MICS III. Les travaux de saisie proprement dits ont démarré le 12 janvier 2006, soit dix jours après le démarrage de l'enquête sur le terrain.
Dix agents de bureau étaient en outre chargés de la vérification des questionnaires venus du terrain avant de les transmettre à la saisie. Tous les questionnaires ont fait l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un programme de contrôle de qualité permettait de détecter pour chaque équipe et même, dans certains cas, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales erreurs de collecte. Ces informations étaient immédiatement répercutées aux équipes de terrain lors des missions de supervision, afin d'améliorer la qualité des données.
À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne des réponses. Une équipe de six personnes ont assuré cette activité. La vérification finale a été réalisée par une équipe d'informaticiens de Macro en collaboration avec l'équipe technique de l'enquête.
Les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. L'échantillon sélectionné pour l'EDSN-MICS III n'est qu'un parmi un grand nombre d'échantillons de même taille qui peuvent être sélectionnés dans la même population avec le même plan de sondage. Chacun de ces échantillons peut produire des résultats peu différents de ceux obtenus avec l'échantillon actuellement choisi. L'erreur de sondage est une mesure de cette variabilité entre tous les échantillons possibles. Bien que cette variabilité ne puisse pas être mesurée exactement, elle peut néanmoins être estimée à partir des données collectées.
L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne, proportion ou taux), elle est la racine carrée de la variance du paramètre. L'erreurtype peut être utilisée pour calculer des intervalles de confiance dans lesquels nous considérons que se trouve la vraie valeur du paramètre avec un certain niveau de confiance. Par exemple, la vraie valeur d'un paramètre se trouve dans les limites de sa valeur estimée à plus ou moins deux fois son erreur-type, avec un niveau de confiance de 95 %.
Si l'échantillon avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de l'EDSN-MICS III étant un échantillon stratifié et tiré à deux degrés, des formules plus complexes ont été utilisées. Le module « erreurs de sondage » du logiciel ISSA a été utilisé pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée. Ce module utilise la méthode de linéarisation (Taylor) pour des estimations telles que les moyennes ou proportions, et la méthode de Jackknife pour des estimations plus complexes tels que l'indice synthétique de fécondité et les quotients de mortalité.
La méthode de Jackknife dérive les estimations des taux complexes à partir de chacun des souséchantillons de l'échantillon principal, et calcule les variances de ces estimations avec des formules simples. Chaque sous-échantillon exclut une grappe dans les calculs des estimations. Ainsi, des souséchantillons pseudo-indépendants ont été créés. Dans l'EDSN MICS III, il y a 342 grappes non-vides. Par conséquent, 342 sous-échantillons ont été créés.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si un sondage aléatoire simple avait été utilisé. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de même taille : la valeur 1 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1 indique un accroissement de l'erreur de sondage dû à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation.
Les erreurs de sondage pour l'EDSN-MICS III ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats de l'enquête sont présentés en annexe du Rapport Final pour le Niger, pour le milieu urbain et le milieu rural, et pour chacune des huit régions administratives. Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne, proportion ou taux) et la population de base sont présentés dans le tableau B.1 du Rapport Final. Les tableaux B.2 à B.12 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non-pondérés (N) et pondérés (N'), la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance à 95 % (M±2ET) pour chaque variable. L'effet du plan de sondage (REPS) est non-défini quand l'écart type sous l'échantillon aléatoire simple est zéro (quand l'estimation est proche de 0 ou 1). Dans le cas de l'indice synthétique de fécondité, le nombre de cas nonpondérés n'est pas pertinent, car la valeur non pondérée de femmes-années d'exposition au risque de grossesse n'est pas connue.
L'intervalle de confiance est interprété de la manière suivante : pour la variable Enfants nés vivants, l'EDSN-MICS III a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 3,997 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,046 enfants. Dans 95 % des échantillons de taille et caractéristique identiques, la valeur réelle du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans se trouve entre 3,997 - 2×0,046 et 3,997 + 2×0,046, soit 3,904 et 4,089.
Les erreurs de sondage ont été analysées pour l'échantillon national de femmes et pour deux groupes d'estimations : (1) moyennes et proportions, et (2) taux démographiques. Les erreurs relatives (ET/M) des moyennes et proportions se situent entre 0,6 % et 38,1 % avec une moyenne de 5,6 %. En général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans les cas de très faibles proportions. L'erreur relative de l'indice de fécondité est assez faible 1,5 %. Cependant, pour les taux de mortalité, l'erreur relative moyenne est plus élevée : 5,8 %.
Pour l'échantillon national de femmes, la moyenne de la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) calculée pour l'ensemble des estimations est de 1,55 ce qui veut dire que, par rapport à un échantillon aléatoire simple, l'erreur de sondage est multipliée en moyenne par un facteur de 1,55 parce qu'on utilise un plan de sondage complexe (par grappes et à plusieurs degrés) et moins efficace.
Les erreurs de mesure sont celles associées à la mise en oeuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sélectionnés, la mauvaise interprétation des questions de la part de l'enquêtrice ou de l'enquêtée, ou les erreurs de saisie des données. Bien que tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de l'EDSN-MICS III, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure.
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Archives nationales des données (ANADO) | INS | ins@ins.ne | http://www.ins.ne/nada/ |