La gouvernance à Madagascar: Portée et limites de la lutte contre la corruption et du processus de décentralisation

Type Working Paper - Afrobarometer Briefing Paper no.63F
Title La gouvernance à Madagascar: Portée et limites de la lutte contre la corruption et du processus de décentralisation
Author(s)
Issue 63F
Publication (Day/Month/Year) 2009
Page numbers 1-12
URL http://www.afrobarometer.org/index.php?option=com_docman&Itemid=37
Abstract
La perception de la population de l’ampleur de la corruption témoigne d’un bilan assez mitigé. Les résultats montrent une corruption endémique qui affecte tous les rouages de l’administration et de la sphère politique. Toutefois, l’évolution de l’état de l’opinion en la matière pourrait permettre d’avancer l’hypothèse d’un recul de la corruption. La proportion de la population qui dénonce l’étendue de ce fléau est en baisse en 2008 par rapport à 2005. Parallèlement, l’incidence réelle de la corruption (pourcentage de victime) a nettement diminué. Toutefois, le nombre relativement plus important d’individus ne voulant
pas exprimer un jugement, et ceux qui n’ont pas eu de contact avec les administrations concernées a augmenté significativement. Ces constats pourraient découler d’une certaine progression dans l’efficacité
et l’intégrité des agents. Mais ils pourraient aussi bien témoigner d’une perplexité des citoyens et/ou d’un découragement les amenant à moins solliciter les services de l’administration et à ne plus vouloir émettre d’avis. Dans tous les cas, même si l’hypothèse d’une amélioration de la situation est retenue, l’incidence de la corruption reste élevée en 2008.

Concernant la portée du processus de décentralisation, même si la population se montre d’une grande mansuétude dans l’appréciation de la manière dont les responsables locaux s’acquittent globalement de
leur rôle, leur jugement sur la gestion des affaires locales est négatif. La proportion de citoyens qui manifestent leur satisfaction sur l’efficacité des communes et sur leur intégrité dans le mode d’utilisation
des ressources est non seulement faible en 2008 mais en baisse relativement à 2005. La mise en oeuvre du processus participatif est loin d’être effective. Le témoignage des citoyens montrent que la participation de la population aux décisions et la mise à disponibilité des informations sur la gestion des affaires locales (sur les programmes et les budgets) sont rares. Les citoyens imputent l’inefficacité des communes à un sens limité des responsabilités des élus locaux (une faible préoccupation pour les problèmes de la communauté) plus qu’à leur faible qualification.

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