Les malgaches ont un point de vue assez mitigé de la situation économique du pays en 2008. Comparé à 2005, l’accroissement du nombre d’individus qui n’expriment pas d’avis tranché dans leur appréciation traduit une certaine perplexité de la population sur la santé globale de l’économie. Leur perception de leurs conditions de vie permet en revanche un diagnostic plus clair qui est négatif et plus marqué qu’en 2005. Moins de ménages s’estiment satisfaits de leurs conditions de vie. Ce constat se trouve confirmé par la part relativement importante de la population qui déclare être souvent confrontée à des pénuries en termes de besoins essentiels. La situation s’est dégradée en particulier concernant l’accès aux médicaments et à l’eau potable. Ce sont les ruraux qui apparaissent les plus touchés par cette dégradation.
Par ailleurs, près de 30% de la population déclare éprouver un sentiment d’insécurité en 2008, en particulier en milieu rural où la peur de l’agression s’est répandue. Apparemment, les mesures prises dans ce domaine sont loin d’être suffisantes pour rassurer la population. Les malgaches classent ainsi l’insécurité, avec la pauvreté, le développement agricole et les questions relatives à l’emploi parmi les problèmes prioritaires auxquels le gouvernement devrait s’atteler. Si la population reste globalement optimiste quant à l’évolution future de la situation du pays et de ses conditions de vie, on note une nette érosion de ce sentiment en 2008 comparée à 2005. Les malgaches se montrent d’ailleurs globalement plus critiques sur l’ensemble des actions du gouvernement.