Dynamique de l’emploi au Sénégal : un suivi de cohortes sur la période 1992-2011

Type Journal Article - Revue d'economie du d'eveloppement
Title Dynamique de l’emploi au Sénégal : un suivi de cohortes sur la période 1992-2011
Author(s)
Volume 28
Issue 1
Publication (Day/Month/Year) 2014
Page numbers 75-105
URL http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=EDD_281_0075
Abstract
Le marché du travail du Sénégal est caractérisé par une relative faiblesse du taux d’occupation. Il est largement admis que plus d’éducation conduit à de meilleures chances de trouver un emploi, mais au Sénégal, malgré l’accroissement continu du nombre de diplômés, la structure de l’économie ne permet pas encore d’employer toute cette main-d’œuvre.
Dans cet article, nous suivons 32 cohortes d’individus en fonction de leur année de naissance à l’aide de cinq enquêtes nationales réalisées sur la période 1992-2011 par l’agence nationale de la statistique et de la démographie ?[3]. Nous avons ainsi pu étudier l’influence de certaines caractéristiques des individus et des ménages sur le taux d’occupation. L’analyse est faite en regroupant d’abord tous les secteurs d’activité, avant de distinguer le public, le privé et l’auto emploi. Quatre modèles ont été estimés en utilisant l’estimateur LSDV (Least Squares Dummy Variables).
Les résultats montrent qu’il y a un effet âge, un effet cohorte et un effet taille du ménage. Cependant, ces effets varient en fonction du secteur considéré. Les plus jeunes cohortes ont des taux d’occupation relativement plus élevés, surtout dans le secteur privé. Cela contredit le sentiment le mieux partagé selon lequel les jeunes sénégalais sont relativement défavorisés sur le marché du travail, comparativement aux personnes plus âgées. L’éducation a un impact positif et significatif si l’on regroupe tous les secteurs d’activité, mais le fait d’arrêter ses études au secondaire réduit les chances d’être employé dans le privé. C’est l’enseignement supérieur qui a un impact positif et significatif sur la probabilité de trouver un emploi dans le privé. Les femmes ont moins de chances de travailler, surtout dans le secteur privé.
En ce qui concerne la zone de résidence, vivre dans la capitale Dakar ou en milieu rural (au lieu d’être dans les autres centres urbains du pays) augmente la probabilité d’être travailleur indépendant alors que le fait de vivre à Dakar réduit les chances d’être employé dans le secteur

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