Performance technico-économique des associations maïs/niébé et maïs/mucuna en situation réelle de culture au Burkina Faso: potentiels et contraintes

Type Journal Article - Tropicultura
Title Performance technico-économique des associations maïs/niébé et maïs/mucuna en situation réelle de culture au Burkina Faso: potentiels et contraintes
Author(s)
Volume 30
Issue 3
Publication (Day/Month/Year) 2012
Page numbers 147-154
URL http://www.tropicultura.org/text/v30n3.pdf#page=25
Abstract
Dans l’Ouest du Burkina Faso, la pression
démographique a conduit à l’abandon de la jachère.
Avec la culture continue du coton et du maïs, la fertilité
des sols est mise à rude épreuve. Pour accroître la
productivité des systèmes de culture et contribuer au
relèvement de la fertilité des sols, des producteurs du
Tuy participant au projet Fertipartenaires ont décidé de
tester des associations culturales maïs/légumineuse.
L’objectif de l’étude était de concevoir avec les
producteurs des systèmes de cultures associées
maïs/légumineuse économiquement performants
et techniquement acceptables en réalisant des
expérimentations en conditions réelles de culture. Des
producteurs volontaires ont expérimenté l’association
maïs/niébé (13 producteurs) et l’association maïs/
mucuna (10 producteurs). Pour chaque essai,
l’association était comparée à la monoculture
du maïs (témoin). Le niébé était déjà une culture
pratiquée par les agriculteurs à une petite échelle à
des fins alimentaires ou comme source de revenus,
alors que le mucuna avait été récemment introduit
comme ressource fourragère pour les bovins. La
pratique des cultures associées maïs/légumineuse
était nouvelle pour l’ensemble des agriculteurs. Les
itinéraires techniques (ITC) ont fait l’objet d’un suivi
complet jusqu’à la mesure des rendements. Pour les
deux associations, les ITC homogènes ont été définis
par analyse en composantes principales (ACP) et par
classification ascendante hiérarchique (CAH) et les
plus performants sur le plan technique et économique
ont été comparés à la monoculture du maïs par analyse
de variance (ANOVA). Il est ressorti que les dates de
labour et de semis, la densité de peuplement, la date
de sarclage et le niveau de fertilité des sols sont des
facteurs de performance pour les associations maïs/
légumineuse. Les associations maïs/légumineuse
produisent significativement (au seuil de 10%)
plus de biomasses, de 22 à 29%, par rapport à la
monoculture du maïs, sans pour autant augmenter
significativement les temps de travaux. L’association
maïs/niébé présente plus d’intérêt économique que
l’association maïs/mucuna. Les études doivent se
poursuivre pour améliorer les itinéraires techniques,
estimer la pénibilité du travail au moment des récoltes
et les arrières-effets des légumineuses sur les cultures
de coton et maïs à moyens termes.

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