Facteurs socio-économiques influençant la biodiversité ligneuse des parcs agroforestiers de deux villages du plateau central du Burkina Faso

Type Journal Article - Schweizerische Zeitschrift fur Forstwesen
Title Facteurs socio-économiques influençant la biodiversité ligneuse des parcs agroforestiers de deux villages du plateau central du Burkina Faso
Author(s)
Volume 157
Issue 1
Publication (Day/Month/Year) 2006
Page numbers 17-23
URL http://www.szf-jfs.org/doi/pdf/10.3188/szf.2006.0017
Abstract
Les parcs agroforestiers sont des systèmes de production agricole
dans lesquels les arbres sont soit sélectionnés et préservés
sur les terres agricoles au moment du défrichement de la
brousse, soit protégés par la régénération naturelle assistée
post-défrichement (PULLAN 1974; RAISON 1988; BONKOUNGOU
et al. 1994). Ces systèmes traditionnels sont présents sur plus
de 80% du territoire national burkinabé (GUINKO 1999). Les
arbres des champs ont ainsi été conservés pour les produits et
services qu‘ils fournissent aux communautés locales (produits
alimentaires, médicaments, fourrage, bois de chauffe et de
construction, miel, matériaux pour l‘artisanat et les services
environnementaux, etc.) qui les ont protégés (GIJSBERS et al.
1994; BOFFA 1999; BAYALA 2002).
Cependant, malgré leur importance socio-économique et
environnementale, le système des parcs agroforestiers et les
arbres qui le constituent sont en voie de dégradation, voire
même de disparition, du fait essentiellement de la pression
anthropique (HUANG et al. 2002, figure 1). Les conséquences
immédiates en sont la raréfaction de certains produits ainsi
que l‘altération de processus tels que la séquestration du carbone
dans le sol, la protection et la conservation du sol, le
recyclage des éléments nutritifs et la perte de caractères gé-
nétiques (GIJSBERS et al. 1994; BOFFA 1995; BAYALA & LAMIEN
1995, 1997). Ces changements sont à l‘origine de la dégradation
de l‘état de santé d‘une frange de la population rurale,
de la réduction du degré de couverture de leurs besoins alimentaires
et d‘une baisse de leurs revenus (LAMIEN et al. 1996).
Ces pertes s‘accompagnent aussi d‘une perte de savoir local en
matière de gestion, de régénération du système des parcs, des
espèces qui composent les strates ligneuses et de leurs utilisations.

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