Au Burkina Faso, les travaux sur le rôle des composts dans la lutte
contre l’effet de serre sont rares.Cette étude visait à évaluer les impacts d’apports
de six types de composts de déchets urbains sur les stocks de carbone du sol
dans un essai de sorgho conduit pendant trois ans. Les composts ont été
apportés à raison de 3 t MS ha-1 an-1
, seuls ou couplés à 50 kg ha-1 an-1 d’urée.
Les propriétés physico-chimiques du sol ont été analysées sur des échantillons
de sols prélevés dans les 20 premiers cm à l’issue des trois années de test. Les
traitements ont été comparés à un témoin absolu sans fertilisation et à un
traitement de 50 kg ha-1 an-1 d’urée, ensuite une comparaison a été faite entre
les traitements de composts seuls et ceux complétés avec l’urée. Les composts,
seuls ou combinés à l’urée ont amélioré la densité apparente, la terre fine, la
teneur en carbone organique du sol. Les stocks de carbone des traitements sous
composts seuls qui variaient de 8,76 à 11,58 t ha-1 n’ont pas connu une
augmentation significative par rapport au témoin. Quand les composts étaient
couplés à l’urée, les stocks variaient de 8,42 à 13,07 t ha-1
, les augmentations
étaient significatives. Les meilleurs composts ont été ceux produits à partir de
mélanges diversifiés et équilibrés de substrats biodégradables. La valorisation
des composts de déchets urbains respectant les normes environnementales peut
améliorer la fertilité des sols et lutter également contre l’effet de serre