Gouvernance, Biens Publics et Globalisation

Type Conference Paper - 1eres Journees Europeennes de Galatasaray
Title Gouvernance, Biens Publics et Globalisation
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2001
City Istanbul
Country/State Turkey
URL https://www.researchgate.net/profile/Jean-marc_Siroen/publication/255648004_GOUVERNANCE_BIENS_PUBLIC​S_ET_GLOBALISATION/links/53f742430cf22be01c455532.pdf
Abstract
La "bonne" gouvernance est devenue un thème majeur des organisations
internationales. Dans une étude de la Banque Mondiale, Kaufmann, Kraay et Zoido-
Lobatón (1999) définissent la gouvernance par "les traditions et les institutions par
lesquelles l’autorité est exercée dans un pays. Cela inclut le processus par lequel les
gouvernements sont choisis, contrôlés et remplacés, la capacité du gouvernement à
élaborer et mettre en place des politiques solides, ainsi que le respect des citoyens et
l’état des institutions gouvernant leurs interactions économiques et sociales" (p. 1). Ils
vérifient d'ailleurs une relation causale entre la bonne gouvernance et le
développement, véritable objet de la préoccupation actuelle des organisations
internationales. Après avoir exploré toutes les pistes, la "mauvaise" gouvernance ne
serait-elle pas la dernière explication du sous-développement ? Dans ces conditions,
les organisations internationales ne seraient-elles pas bien inspirées d'encourager les
réformes institutionnelles et de conditionner leur soutien à une "bonne" gouvernance ?
Encore faut-il en préciser les critères et les indicateurs qui se repèrent peut-être moins
facilement que la "mauvaise" gouvernance.
La question de la gouvernance n'est ni limitée à la sphère publique (le terme de
gouvernance est inspiré de la corporate governance qui décrit notamment les relations
entre les administrateurs, les actionnaires, les employés, les clients), ni localisée au
niveau de l'administration et du gouvernement central. Elle implique les niveaux infranationaux
(provinces, communes) et supranationaux (regroupements régionaux,
organisations multilatérales).
L'appropriation du thème de la gouvernance par les organisations internationales crée
d'ailleurs un biais sur le niveau de la gouvernance effectivement observé. En effet, les
gouvernements sont les seuls interlocuteurs des organisations internationales et les
critères privilégient nécessairement ce niveau de décision. Ainsi, les pays de
l'"euroland" continuent d'être représentés en tant que tels au FMI même s'ils ont perdu
individuellement leurs prérogatives en matière de politique monétaire.

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