Migrations Hors et Vers le Niger: Une Analyse Selon le Genre

Type Working Paper - CARIM
Title Migrations Hors et Vers le Niger: Une Analyse Selon le Genre
Author(s)
Issue 18
Publication (Day/Month/Year) 2011
URL http://cadmus.eui.eu/bitstream/handle/1814/15615/CARIM_ASN_2011_18.pdf?sequence=1&isAllowed=y
Abstract
L’étude des migrations selon le genre s’impose en ce sens qu’elle permet de mettre en évidence certaines inégalités et iniquités entre hommes et femmes, ainsi que les progrès accomplis ou non vers leur réduction. Ainsi, la présente étude portant sur les migrations internationales hors et vers le Niger a permis de faire ressortir certains faits intéressants montrant notamment que, concernant l’immigration, les femmes sont également concernées et peuvent poursuivre leurs propres objectifs dans le domaine de la mobilité internationale. Concernant la population nigérienne résidente dans les pays de l’OCDE, la proportion des femmes se rapproche de celle des hommes en France (49%), principale destination de la zone, pour 66% des émigrants nigériens ; une forte présence féminine (43%) est également observée pour l’ensemble des pays membres. Cependant, au niveau du marché de travail de cet espace développé, les femmes ne représentent que 35% de l’effectif des actifs employés. Par rapport à la situation dans l’emploi, les émigrées nigériennes montrent une situation très défavorisée : le taux d’activité selon le sexe diffère largement en passant de 74% parmi les hommes à 59% chez les femmes ; le taux de chômage est même plus défavorisant en atteignant 25% pour les femmes (vs 15% chez les hommes). Enfin, elles occupent principalement des emplois peu qualifiés : 58% travaillent dans les secteurs de la santé, du travail social, de l’éducation et d’autres services. S’agissant de la population étrangère résidente au Niger, les résultats suivants méritent d’être soulignés : l’effectif des femmes est très proche de celui des hommes. De même, certaines provenances géographiques principales sont dominées par les femmes (Togo, Ghana et Bénin) lesquelles sont devenues progressivement plus nombreuses en ville que les hommes. Par ailleurs, elles s’intéressent de plus en plus au marché de travail même si la majorité d’entre elles sont encore sans emploi. Quant à leur profil socioéconomique, elles ont un faible niveau d'éducation et sont employées principalement dans des occupations peu qualifiées.

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