Évaluation de la prescription rationnelle et de la dispensation des médicaments au Mali

Type Journal Article - Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique
Title Évaluation de la prescription rationnelle et de la dispensation des médicaments au Mali
Author(s)
Volume 54
Issue 6
Publication (Day/Month/Year) 2006
Page numbers 497-505
URL http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=18368656
Abstract
La politique pharmaceutique du Mali repose sur le concept des médicaments essentiels génériques. L’adoption des médicaments génériques dans un programme s’accompagne souvent d’un usage irrationnel de ces médicaments, à cause même de la disponibilité de ces médicaments. C’est ainsi que cette étude a été initiée pour évaluer la qualité de la prescription et de la dispensation des médicaments au Mali.
Il s’agit d’une étude transversale descriptive qui a été conduite de 1998 à 2005. L’enquête a été faite dans 30 centres de santé primaires et 30 pharmacies privées de Bamako et de six des huit autres régions du pays. Dans chacune de ces structures, 20 ordonnances exécutées au moment de l’enquête ont été collectées.
Le nombre moyen de médicaments par ordonnance était de 3,2 ± 1,3 et 2,8 ± 1,2 respectivement dans les secteurs public et privé. La prescription des médicaments sous dénomination commune internationale était de 88,2 % dans le secteur public et 30,9 % dans le secteur privé. La prescription d’antibiotiques était de 70,4 % dans le public et 50,0 % dans le privé. Le secteur public prescrivait 33,2 % d’injectables contre 14,3 % dans le privé (p < 0,001). Le coût médian de l’ordonnance prescrite était plus bas dans le secteur public (1575,0 FCFA, soit 2,4 euros, dont 91,3 % achetés) que dans le secteur privé (5317,5 FCFA, soit 8,1 euros, dont 84,6 % achetés par le malade).
Les médicaments génériques sont couramment utilisés dans le public mais beaucoup moins dans le privé. Les guides thérapeutiques étant déjà disponibles, il conviendrait d’instaurer une information interactive des praticiens, par le biais de visites et supervisions intensives par des cadres plus expérimentés de la hiérarchie, cela serait de nature à optimiser la qualité des prescriptions des praticiens.

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