L’importance écologique et socio-économique de l’écosystème pastoral des hauts
plateaux de l’Oriental et l’ampleur des menaces de dégradation qu’il subit
continuellement ont poussé les pouvoirs publics marocains, dès le début des années
90 à mettre en œuvre un vaste programme de développement des parcours et de
l’élevage (PDPEO) avec le soutien du FIDA. Prenant appui sur le PDPEO et ses
résultats, le projet GEF ambitionne l’intégration des interventions institutionnelles et
des actions d’investissement sur le terrain pour lutter contre la désertification tout en
visant la réduction de la pauvreté et en assurant en parallèle des bénéfices
environnementaux à l’échelle locale et globale. Le contrôle d’un phénomène aussi
complexe que la désertification ne peut être réussi qu’à travers une approche intégrée
qui permet d’appréhender le problème de manière globale en considérant ses
dimensions environnementale et socioéconomique. En effet, la gestion des ressources
naturelles, le suivi de l’environnement (cartographie des zones sensibles à la
désertification, sécheresse et contrôle de ces phénomènes) et la lutte contre la
pauvreté supposent des prises de décisions appropriées sur des bases de
connaissance approfondie de l’espace géographique concerné et son environnement.
Cela requiert la collecte des informations spatiales et thématiques à la fois exhaustive
et de qualité. Par ailleurs, l’analyse de ces informations et leur intégration suppose le
développement d’une base de données aussi complète que possible. La collecte des
données et un processus coûteux et continu. Aussi est-il nécessaire de valoriser les
informations et les données générées par les initiatives, programmes, projets et
actions de développement passés et en cours dans la région. En particulier il est faut
s’appuyer sur les données des deux phases du PDPEO.
L’objectif principal de la présente étude, menée dans le contexte de ce projet, est de
mettre en place une base de données qui informe sur l’état des lieux de l’oriental à
travers le développement d’un SIG. Dans cette perspective, une collecte des
informations existantes a été organisée. Celles-ci ont été prétraitées et traitées et de
nouvelles données ont été générées ou dérivées. Ces informations et données
concernent principalement la population, l’instruction, l’habitat, les activités, le
développement, l’agriculture, les limites administratives, l’état de surface du sol
(couverture végétale) à trois périodes 1975 – 1976, 1987 – 1988 et la situation
actuelle de la couverture végétale. Les images satellitaires LANDSAT MSS, TM et ETM
ont été utilisées sous le logiciel ERDAS Imagine pour dériver ces trois cartes de
couverture végétale durant les trois périodes indiquées ci –dessus. Les autres cartes
ont été générées à partir des données du Recensement Général de la Population et de
l’Habitat de 2004. En outré, les données sur l’agriculture ont été engendrées à partir
des statistiques fournies par le site Internet du Ministère de l’Agriculture,
Développement Rural et de la Pêche Maritime (MADPRM). Plusieurs autres données
ont été collectées, géoréférencées et intégrées dans la base de données sous le SIG
ARCGIS ARCVIEW 9.x. La structure de la base de données a été conçue pour intégrer
tous les types d’informations et de données disponibles et être étendue à d’autres
types potentiels.
Les résultats de cette étude se résument en trois volets :
La cartographie : Un ensemble de cartes a été établi sous format A4 à une échelle
de 1/1250000 pour des besoins divers (présentation, information sommaire, atlas en
format A4).
La Base de données : Les données sont géoréférencées en projection conique
conforme de Lambert. De même, ces données peuvent être mises à jour, utilisées
pour d’autres études ou projet à caractère spatial, représentées à d’autres échelles,
etc. De plus, cette base de données peut être alimentée par d’autres informations sur
autres thématiques. La base de données peut, également, intégrer la dimension
temporelle pour les besoins de suivi et d’évaluation.